Centrafrique : le président de la commission d’enquête souhaite un nouveau départ pour le pays

Jeudi 13 Mars 2014 - 11:00

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Une délégation de la commission d’enquête internationale sur les violations des droits de l’homme en Centrafrique, conduite par son président, Bernard Acho Mun, est arrivée mardi à Bangui. Elle doit collecter et évaluer les informations pouvant aider à identifier les auteurs de ces violations et abus et à déterminer leur responsabilité pour une éventuelle poursuite en justice

Le président de la commission a fait savoir le même jour que cette instance ferait tout pour que la lumière soit faite sur les violations des droits de l’homme en Centrafrique. « Notre but, a-t-il précisé, est de mener des enquêtes dont les résultats seront présentés dans un rapport au Conseil de sécurité des Nations unies. Nous sommes donc venus pour rencontrer et écouter toute personne qui a quelque chose à dire […]. La population centrafricaine doit désormais savoir qu’il n’y aura pas de réconciliation sans la justice, et que toute personne impliquée dans des actes de violence et des violations des droits de l’homme ne peut faire partie d’un gouvernement de réconciliation, ni échapper à la justice. Nous voulons un nouveau départ, avec un processus de réconciliation qui prend en considération les victimes. »

Selon un communiqué des Nations unies, la commission internationale d’enquête rencontrera les autorités de transition, les leaders politiques et religieux, la société civile, les représentations diplomatiques et internationales, ainsi que les forces militaires africaine et française (Mission internationale de soutien à la Centrafrique et Sangaris). Sont également prévues des visites des camps de réfugiés.

La visite de la commission d’enquête en Centrafrique fait suite à celle effectuée par son président du 26 au 1er mars afin d’établir des contacts formels avec les principaux acteurs du pays. Outre le Camerounais Bernard Acho Muna, la commission comprend deux experts de haut niveau, Jorge Castañeda, du Mexique, et Fatimata M’Baye, de la Mauritanie, ainsi que le coordonnateur de son secrétariat, Roland Amoussouga, du Togo.

Créée par le Conseil de sécurité le 5 décembre 2013 (résolution 2127) pour une période initiale d’un an, la commission internationale a pour mandat d’enquêter sur toutes les violations du droit international humanitaire et du droit international des droits de l'homme ainsi que sur les atteintes aux droits de l'homme perpétrées en Centrafrique depuis le 1er janvier 2013.

Nestor N'Gampoula