Centrafrique : l’experte indépendante de l’ONU sur les droits humains attendue dans le pays

Mardi 3 Février 2015 - 12:54

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Marie Thérèse Kéita Bocoum, l’experte indépendante des Nations unies sur les droits humains en Centrafrique doit se rendre mardi dans ce pays. Elle estime qu’en dépit des progrès, la situation sécuritaire reste « très précaire » parce que les menaces et exactions y persistent.

Selon un communiqué, du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, cette visite, la quatrième du genre que Marie-Thérèse Bocoum effectue en Centrafrique  va porter sur l’examen de l’évolution de la situation des droits humains à travers le pays. L’occasion permettra également de s’enquérir sur la mise en œuvre de ses recommandations, précise la source.

« La situation en République centrafricaine semble être à la croisée des chemins, avec des initiatives positives, comme le lancement des consultations nationales pour préparer le forum de Bangui sur la réconciliation nationale », a estimé Marie-Thérèse Bocoum. Elle a toutefois fait remarquer que les exactions qui y sont commises sur la population civile affecte les droits fondamentaux.

Au cours de cette visite qui prendra fin le 14 février, l’experte compte se rendre à l’intérieur du pays pour évaluer la situation des droits humains, ainsi que les conditions de vie des déplacés internes.

Lors de sa troisième visite en septembre dernier, l’experte indépendante de l’ONU avait déclaré que les conflits qui se déroulent dans d’autres parties du monde ne devraient pas faire oublier les souffrances endurées par les populations centrafricaines et les violations massives dont elles sont victimes depuis décembre 2012. « L’un de mes objectifs est de maintenir l’attention de la communauté internationale et du Conseil des droits de l’homme sur la situation chaotique de la RCA jusqu’à ce que des solutions idoines soient trouvées », avait-elle déclaré.

A cette occasion l’experte indépendante s’était enquise des progrès effectués dans la mise en œuvre des différentes recommandations formulées dans ses rapports au Conseil des droits de l’homme. Elle en avait profité pour s’entretenir avec les autorités de la transition, le corps diplomatique, les dirigeants de la Mission internationale de soutien à la République centrafricaine (Misca) et de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca), les groupes de femmes dirigeantes, ceux des jeunes, des organisations de la société civile, des ONG internationales, des partis politiques, des leaders de groupes armés et des leaders religieux.

 

Nestor N'Gampoula