Centrafrique : l’UE soutient l’extension de la période de transition jusqu’en août 2015, salue la médiation internationale et appelle à la coopération avec la CPI

Mercredi 17 Décembre 2014 - 14:58

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Le Conseil des affaires étrangères de l’Union européenne (UE) a indiqué, le 15 février dernier, à Bruxelles, qu’il va soutenir l’extension de la période de transition en Centrafrique jusqu’en août 2015.

Dans une conclusion, les ministres des Affaires étrangères des 28 ont estimé que la tenue d’élections est une période cruciale, pour cela, ce qui les amène à soutenir la période d’extension jusqu’en août 2015. Ils ont appelé les autorités de transition centrafricaines à « s’investir, dans la plus grande cohésion, pour mettre en œuvre les réformes nécessaires », tout en soulignant l’importance d’une cohabitation pacifique entre les différentes communautés et religions.

Ils ont également appelé  au déploiement complet de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) dans les plus brefs délais et ont souligné l’importance du soutien de la communauté internationale pour aider les autorités de transition à renforcer leurs capacités et à maintenir une dynamique de changement.  

Les ministres des Affaires étrangères de l’UE pensent que le Forum de Bangui sur le dialogue politique et la réconciliation nationale, doit être large, inclusif et conduit par les acteurs locaux « afin d’être durable et apporter une vraie valeur ajoutée et permettre aux acteurs centrafricains d’aboutir eux-mêmes à des solutions durables, aux défis interdépendants de sécurité, de gouvernance et de développement auxquels le pays est confronté ».

Par ailleurs, ils ont insisté sur la nécessité d’une stratégie claire sur le traitement des groupes armés. La crise actuelle étant alimentée par l’impunité,  ils ont rappelé que les auteurs des violations des droits humains et du droit international humanitaire doivent être tenus responsables, invitant les autorités de transition « à contribuer activement au rétablissement de la chaîne pénale, à accélérer l'adoption de la législation pour la Cour criminelle spéciale et à coopérer avec la Cour pénale internationale dans le cadre de la lutte contre l'impunité ».

« En vue d'une stabilisation du pays à long terme, les réflexions sur un programme de désarmement, démobilisation et réintégration et la réforme du secteur de sécurité doivent se poursuivre dans le cadre du processus politique en cours », indique les ministres des Affaires étrangères des 28.

Ils soulignent l’importance de la médiation internationale, menée sous l’égide du président congolais Denis Sassou Nguesso et de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), de l'Union africaine (UA) et des Nations unies, en associant pleinement les autorités de transition, et saluent les contributions de la Minusca, de la force française Sangaris et de l'opération Eufor RCA.

Ils réitèrent l'engagement de l'UE à déployer une mission militaire de la Politique de sécurité et de défense commune (PSDC), d'une durée d'une année, basée à Bangui et avant la fin du mandat de l'Eufor RCA,  en vue de fournir « aux autorités de transition centrafricaines l'expertise dans la perspective de la réforme des forces armées centrafricaines en une force armée républicaine, professionnelle et multi-ethnique ».

Noël Ndong