Centrafrique : transfert d’autorité entre la Micopax et la Misca

Jeudi 19 Décembre 2013 - 14:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

La cérémonie de transfert d’autorité entre la Mission de consolidation de la Paix de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) en Centrafrique (Micopax 2) et la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) se déroule aujourd’hui au camp Mpoko, à Bangui, sous la conduite de l’Union africaine

Le mandat de la Micopax a été modifié cette année pour inclure la mise en œuvre des accords de Libreville entre le gouvernement centrafricain et la coalition rebelle du Séléka. Ce qui fait que cette force est remplacée par la Misca, qui doit être dotée de moyens humains et financiers plus conséquents.

En tant que mission de la Force multinationale des États d’Afrique centrale (Fomac) s’inscrivant dans l’architecture de paix de la CEEAC, la Micopax avait pour mandat de consolider le climat de paix et de stabilité, d’aider au développement du processus politique et de promouvoir le respect des droits de l’homme. Elle était également chargée de coordonner l’aide humanitaire et de prendre part à la lutte contre le VIH/sida.

Le passage à témoin de la Micopax à la Misca vient à point nommé parce que depuis plus de deux décennies, la RCA est inscrite dans un cycle d’instabilité, marqué notamment par un chassé-croisé entre violence armée, négociations, accords de paix entre belligérants et précédents déploiements de missions de maintien de la paix, sans parvenir à résoudre de façon durable les crises successives. Cette nouvelle mission d’une période initiale de 12 mois, a donc pour buts de protéger les civils et de restaurer la sécurité et l’ordre public ; de stabiliser le pays et de restaurer l’autorité de l’État centrafricain ; de procéder à la réforme et à la restructuration du secteur de la défense et de la sécurité ; et de créer des conditions propices à la fourniture d’une assistance humanitaire aux populations dans le besoin.

Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est déjà dit prêt à soutenir cette nouvelle force, dont l’ossature est composée des troupes d’Afrique centrale. Placée sous la tutelle du général congolais Jean-Marie Michel Mokoko, la Misca travaillera en parfaite harmonie avec les 1.200 soldats français déployés sur place dans le cadre d’une résolution de l’ONU. Ses effectifs prévus, qui étaient jusqu’ici de 3.650 hommes, seront portés à 6.000 soldats.

 

Nestor N'Gampoula