Champas 9e édition : les Diables rouges ratent la première place du podium

Tout présageait un excellent tournoi au regard du contexte qui le précédait. La fédération venait d'obtenir son affiliation au ministère des Sports. Les joueurs en préparation internés  un mois  durant avant les Champas avaient obtenu la moitié de leur prime.

Le moral était au beaux fixe  surtout qu'en tournoi d'ouverture,  Max Tchicaya  Panghoud venait d'arracher sa première médaille sur le plan continental. « Il fallait gagner huit parties et  j'en ai gagné sept. La dernière je l'ai faite avec un des mes compatriotes qui était très coriace. j'ai fait  match nul, ce qui m'a permis de remporter cet open. Je suis vraiment ravi », s’était-il rejoui.

Le classique , le duplicate paire et  l’élite déterminant pour le podium

Il fallait, pour y parvenir,  faire de bons résultats dans ces disciplines pour décrocher le podium au trophée des nations. Au classique, c'est la montagne russe pour les joueurs congolais qui lâchent beaucoup de points, notamment contre la Gabonaise Pamela Kassa qui s'est fait cinq cadors diables rouges dans les dix-sept premières parties. Seul Cédric Tchicaya, repêché par le directeur  technique national, Steve Sezingo, et Daley Maloki sortent la tête de l'eau. Ce dernier, avec onze victoires  dans sa gibecière sur dix-sept, devrait aligner consécutivement sept autres victoires pour être classé parmi les deux premiers et jouer la finale. Mission accomplie, malheureusement c’est  dans un  mauvais jour qu’il croise dans son ultime combat Junior Indombe de la République démocratique du Congo contre qui il a perdu sur le score sans appel de 3-0. « La compétition était très relevée. Il y avait cent treize joueurs de haut niveau , et être vice-champion d'Afrique est un grand honneur pour moi. J'ai le sentiment d'un devoir accompli », a-t-il  précisé.

Le Congo qui  frôle la médaille d'or au classique avait alors la possibilité de se rattraper en élite paire. En tête jusqu’à la troisème partie, le duo Cyrille Tchicaya et Briny Matouridi devait faire un sans-faute à la dernière partie qui contenait vingt-deux coups. Malheureusement, au dernier virage, la paire congolaise se saborde sur des points sur le mot «  aimer » et l’hésitation sur l’existence du mot «  morgan ». Deux erreurs qui ont coûté la médaille d’or aux Congolais. La prochaine édition des Champas se tiendra  à Lomé, au Togo, en 2026.