Opinion
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ChangementSamedi 11 Juillet 2015 - 13:15 Observez bien la scène et vous constaterez avec nous que le discours sur la gouvernance publique change de façon subtile. Au principe, asséné jusqu’ici à grand renfort de discours par les vieilles démocraties, selon lequel un pays émergent ne doit en aucun cas changer sa Constitution se substitue progressivement l’idée qu’une telle modification est possible, acceptable, souhaitable même dès lors qu’elle a pour but d’asseoir les libertés publiques sur des bases plus solides. Dès lors aussi qu’elle répond à une demande réelle des citoyens et de la société civile. Traduit en termes concrets cela signifie que le processus engagé chez nous avec le Dialogue national n’est plus perçu, à l’extérieur, comme ayant pour objectif de permettre le maintien du Président de la République au pouvoir, mais plutôt comme une étape importante, essentielle même dans la modernisation de nos institutions. Que cette évolution dans la perception des réalités congolaises soit le résulte directement des entretiens que Denis Sassou N’Guesso eut à Paris la semaine dernière ne fait guère de doute, à nos yeux en tout cas. Et l’on ne peut que s’en réjouir dans la mesure où elle met fin à des malentendus que l’opposition radicale, soutenue par quelques grands médias, s’employait à aggraver de façon systématique. La réalité l’emportant enfin sur le mirage, il reste à démontrer que la voie choisie par notre pays pour moderniser sa gouvernance est bien celle qui répond le mieux aux attentes de nos concitoyens. Et cela seul le Dialogue national qui s’engage aujourd’hui permettra d’y parvenir dans un délai raisonnable. Que l’opposition radicale y participe ou non l’essentiel, d’une part, est que les différentes composantes de la société civile y fassent connaître leurs positions et, d’autre part, que les débats se déroulent dans le calme, la sérénité, le respect de l’autre. Ainsi conduit le Dialogue national lèvera les doutes qui pourraient encore peser sur la conduite du processus démocratique visant à adapter nos institutions au monde présent. Il fera taire définitivement ceux qui s’emploient, de l’étranger, à dégrader l’image du Congo et surtout il démontrera qu’une jeune démocratie est capable d’évoluer sans l’aide de personne en mobilisant ses forces vives autour d’un projet institutionnel crédible.
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