Choix du Premier ministre : Félix Tshisekedi continue à maintenir le suspense

Jeudi 11 Février 2021 - 17:45

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Après la reconfiguration du Parlement et la constitution de la nouvelle majorité pro Félix Tshisekedi, forte de plus de trois cents députés nationaux, l’heure est à présent à la formation du gouvernement.

Rien ne peut, à ce stade, empêcher la mise en place du nouvel Exécutif après la démission du Premier ministre Sylvestre Ilunkamba. Autant dire que le président de la République dispose aujourd’hui de coudées franches pour nommer un Premier ministre conformément à la Constitution qui lui en donne les pleins pouvoirs. Alors que l’ancienne équipe gouvernementale expédie les affaires courantes, la nouvelle tarde encore à se constituer. Félix Tshisekedi qui dispose de toutes les cartes sur sa table après la présentation par l’informateur Modeste Bahati de son rapport au terme duquel il s’adjuge une majorité confortable continue de maintenir le suspense quant au choix du successeur d’Ilunkamba à la Primature.

Jusqu’à ce jour, aucune information ne filtre des allées de la présidence sur le nom du futur locataire du numéro 5, avenue roi Baudouin. Ce qui est sûr, c'est que l’informateur Modeste Bahati, à en croire des indiscrétions, pourrait revêtir le statut du formateur du prochain gouvernement. Il en a le profil, indiquent ses affidés qui s’accrochent sur une promesse que lui aurait faite le chef de l‘Etat.

Toutefois, les besoins du rééquilibrage géopolitique entre l’Est et l’ouest risquent de jouer en défaveur de Modeste Bahati qui aura fort à faire, vu le nombre des prétendants dont regorge l’Est du pays d’où il est originaire. Car, il appert, d’après des fuites d’informations, que les clés de la Primature pourraient être confiées à un ressortissant de l’Est. Plusieurs noms sont cités. Christian Mwando, Edmond Mbaz, Fridolin Kasweshi, Fabien Mutomb, - tous ressortissants de l’Est -, et tant d’autres présentent des profils intéressants qui pourraient plaider en leur faveur. Au moins ce qui est sûr, c’est que la Primature ira vraisemblablement chez un allié de l’UDPS, le parti présidentiel ayant préféré laisser ce poste à ses partenaires politiques. « L'UDPS n'est pas intéressée par cette question car ça n'a jamais été discuté au sein du parti. Pour le moment, nous ne voyons pas pourquoi nous, UDPS, pouvons être intéressés par ce poste-là. Nous laissons aussi les autres partis s'exprimer », avait déclaré récemment son secrétaire général, Augustin Kabuya.

En tout état de cause, rien n’est acquis jusque-là pour les différents prétendants au poste. Tout ce qui est rapporté jusqu’ici sur le sujet relève de la pure spéculation, susurre-t-on dans le milieu. « Que les gens se tranquillisent. Laissons le président faire le choix sur le profil qui lui convient, car ça relève de son pouvoir discrétionnaire », a déclaré le secrétaire général de l’UDPS, mettant ainsi fin à une controverse qui n’a pas lieu d’être.

Alain Diasso

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