Christoffer Mafoumbi : « Je me suis engagé à renoncer à mon salaire de mars pour pouvoir partir en sélection »

Dimanche 21 Mars 2021 - 23:30

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A la veille de rejoindre Brazzaville, le quart de finaliste de la CAN 2015 révèle qu'il a proposé à son club de renoncer à son salaire du mois de mars pour pouvoir aller disputer les 5e et 6e journées des éliminatoires Cameroun 2022.

Les Dépêches de Brazzaville : Christoffer, tu es à Paris ce dimanche et tu confirmes que tu prendras bien le vol de demain à destination de Brazzaville ?

Christoffer Mafoumbi : Je suis bien présent, à Paris, et je prendrai le vol Air France ce lundi matin (ndlr : demain).

LDB : Cette trêve internationale fait couler beaucoup d’encre avec le blocage de joueurs des championnats européens. Ce n’est pas ton cas, car le championnat maltais est pour l’instant est arrêté pour raisons sanitaires….

C.M : Oui, la compétition est interrompue en raison du confinement. Mais avant cela, j’avais déjà trouvé un accord avec le club.

LDB : Quel est cet accord ?

C.M : Mosta est en course pour se qualifier, pour la première fois de son histoire, pour les qualifications pour la Ligue Europa, à sept matches de la fin du championnat. Il y a donc une grosse attente. En partant en sélection, j’allais rater trois des sept prochains matches à cause de la période d’isolement obligatoire. Le club n’était pas chaud à l’idée de se passer de son gardien titulaire pour cette durée. Après plusieurs réunions, parfois véhémentes, je me suis engagé à renoncer à mon salaire de mars pour pouvoir partir en sélection. Quelques jours après, la décision a été prise d’interrompre le championnat en raison de la reprise de la pandémie de Covid-19.

LDB : Attends Christoffer, je répète pour nos lecteurs : pour pouvoir défendre les couleurs du Congo, tu avais renoncé à ton salaire mensuel…

C.M : Oui, c’est ça. Bon, on parle de deux matches cruciaux pour le Congo, pas d’un match amical. Il y a une CAN en jeu, c’est important pour moi, il fallait tout faire pour être là.

LDB : Finalement, le championnat reprendra ou pas ?

C.M : Le confinement est en vigueur jusqu’au 11 avril à Malte. D’ici-là, des décisions seront prises concernant la reprise ou non du championnat. Je crois que c’est du 50-50.

LDB : EN attendant, il y a ces deux matches à Brazzaville contre le Sénégal, puis à Bissau, avec les incertitudes d’un match à l’extérieur. Avec ton expérience du foot africain, où se jouera la qualification ?

C.M : Comme tu le dis, j’ai connu plusieurs déceptions lors de derniers matches à l’extérieur, comme l’élimination à Niamey en 2013 par un Niger qui n’avait rien à espérer. Pour ne pas avoir à sortir la calculatrice et à jouer avec le frein à main, je pense qu’il faudra jouer crânement notre chance à la maison contre le Sénégal. Attention, je ne dis pas que ça sera facile, mais on doit jouer notre qualification le 26 à la maison.

C.M : Le Sénégal viendra à Brazzaville sans Koulibaly, suspendu, mais avec Sadio Mané, les Parisiens Gueye et Diallo, le Monégasque Diatta. C’est pour ce genre de match qu’on aime le football ?

LDB : C’est une belle équipe, avec beaucoup de très bons joueurs. C’est un match palpitant à jouer, avec une qualification en jeu. A nous de le réussir.

LDB : On espère pouvoir analyser ce match, avec toi, dans dix jours et se projeter sur la deuxième CAN de ta carrière.

C.M : Je serais vraiment ravi de revenir parler de cette qualification avec Les Dépêches de Brazzaville. Mais avant les paroles, place aux actes.

Camille Delourme

Légendes et crédits photo : 

Neuf ans après son premier stage avec le Congo, Christoffer Mafoulbi est prêt à tout pour disputer une deuxième CAN, même à renoncer à son salaire (CD/ADIAC)

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