Chronique : quel intérêt accorder au One Planet Summit ?

Mardi 19 Janvier 2021 - 12:26

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A cause de la pandémie du coronavirus, 2020 a été une année quasi blanche en matière de sommets internationaux dédiés à l’environnement. Au grand dam de la biodiversité. On annonçait une année cruciale sur le front de la lutte contre l’érosion du vivant, cet autre grand défi environnemental de ce siècle avec le réchauffement climatique. Deux sommets, surtout, devaient émailler l’année 2020 : le congrès mondial de la nature de l’UICN (L’Union internationale pour la conservation de la nature), qui était prévu en juin dernier à Marseille, et la COP 15 de la biodiversité à Kunming, en Chine, qui devait se tenir en automne dernier. Celle-ci surtout était attendue, car elle devait accoucher d’un nouveau cadre mondial, post-2020 pour mieux protéger les écosystèmes. Il s’agissait ainsi de trouver une suite aux vingt objectifs d’Aichi, définis par la communauté internationale pour la période 2010-2020 et dont aucun n’a été pleinement atteint.

C’est pour cela, qu’afin de lancer une année 2021 cruciale pour les questions environnementales, le président français, Emmanuel Macron, a organisé le 11 janvier au Palais de l’Elysée, le quatrième « One Planet Summit ». Très partiellement en présentiel, principalement diffusé sur Internet, ce nouveau One Planet Summit a permis d’élargir la coalition de la « Haute ambition pour la nature », lancée par le Costa Rica, la France et la Grande-Bretagne. Ses pays membres s’engagent à mettre 30 % de leurs espaces terrestres et maritimes sous protection d’ici 2030, un des objectifs phares qui doit être discuté à Kunming cette année. Cette coalition compte une vingtaine de membres à ce jour, l’objectif étant de passer à 50. 

En parallèle, ce One Planet Summit a présenté « la Coalition pour une mer Méditerranée exemplaire en 2030 », fondée sur un plan d’actions autour de la préservation de la pêche durable, la lutte contre la pollution marine, la durabilité du transport maritime. Toute nouvelle, elle ne compte pour l’instant que six membres. D’autres alliances ont été annoncées sur la question des finances allouées aux enjeux de biodiversité. La « coalition pour la convergence des financements autour du climat et de la biodiversité » a ainsi vu le jour lors de ce sommet de l’Elysée. Elle vise à s’assurer que 30 % de la finance climat publique soient consacrés à des programmes visant des solutions basées sur la nature.

Lancés par le président français, Emmanuel Macron en 2017, les « One Planet Summit » réunissent chefs d’Etats et acteurs de la société civile et privée pour dégager des nouvelles coalitions sur la transition écologique. Rappelons que cet évènement n’a aucune validité juridique mais constitue cependant un rendez-vous informel qui peut être l’occasion de lancer des initiatives, officialiser des coalitions et préparer des agendas politiques.

Boris Kharl Ebaka

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