Cinéma : entretien avec Martial Kouamo NkengneJeudi 8 Août 2019 - 21:41 Martial Kouamo Nkengne, de nationalité camerounaise, est réalisateur de films et scénariste, directeur du festival éducatif et international Komane à Dschang au Cameroun et promoteur de la structure Komane films qui produit et réalise des films. Rencontré au cours du Festival international Bimoko à Boko au Congo, il nous livre la genèse de son talent et ses impressions.
Martial Kouamo Nkengne : Je commence dans les années 1989 avec les bandes dessinées de Tom et John dont les missions étaient de frapper tous ceux et celles qui ne respecteraient pas les traditions. Puis avec l’abondance à l’époque des cinéclubs, je suis tombé amoureux des acteurs tels qu'Arnold Schwarzenegger, Sylvester Stallone, Jacky Chan… Leurs œuvres ont réveillé ma passion pour le septième art. Dans cet élan, je me suis mis à écrire ce qui deviendra mon tout premier film « Une mesure… un crime ». Mon aventure cinématographique prend corps avec ce premier film, réalisé en 1994 alors que j’étais élève en classe de seconde C au Lycée. Ensuite, j’ai eu la chance de bénéficier des séances de formation et des ateliers tenus des mains de maître par Carolyn Conger, Michel Assimizele, Albert Zoalang du Multimédia center, Jean-Pierre Ekotto et Francis Noukiatchom du Centre de formation professionnel de l’audiovisuel. De tout ce parcours naîtront plusieurs œuvres produites pour certains par le Dr Armand Nghemkap et pour d’autres par Alphonse Douanguim et moi-même telles que « Trop bien vêtu », « Un prince pour l’enfer », « Le tueur silencieux » … Au vu du comportement de notre jeunesse accro à une civilisation pour laquelle elle n’a pas été préparée, et voyant les effets négatifs de ses retombées, l’idée m’est venue de mettre sur pied un carrefour de rencontre et d’échange pour faire du visuel un outil éducatif. Avec l’appui du médecin urgentiste, le Dr Armand Nghemkap, nous avons décidé de mettre sur pied une nouvelle vision du cinéma qui se traduit dans l’éducation. C’est ainsi que naît le festival éducatif et international Komane à Dschang au Cameroun.
L.D.B.C. : Dans vos échanges culturels avec la République du Congo, qu’est-ce qui vous marque le plus ? M.K.N. : Ce qui me marque le plus dans les échanges entre le Congo-Brazzaville et Komane, c’est d’abord la qualité de la rencontre et la profondeur de nos deux visions dont les chemins se Propos recueillis par Aubin Banzouzi Légendes et crédits photo :Martial Kouamo Nkengne Notification:Non |