Cinéma : la version améliorée de «Basi ya Loum» sera projetée à l’IFC

03-01-2023 16:00

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Ecrite et réalisé par la Congolaise De Chandra Moranga, la version révisée du documentaire «Basi ya Loum», qui traite des violences faites aux femmes par des femmes,  sera projetée le 11 janvier à l’Institut français du Congo (IFC) de Pointe-Noire.

La projection en avant-première du film a eu lieu le 1er octobre dernier à l’hôtel Elais. Celle-ci s’étant faite sur fond de contraintes, la réalisatrice a voulu améliorer le film. «Le travail n’était pas fini, c’est la réalité qui nous a imposé cette projection. Nous avions les moyens limités et il nous manquait du matériel qu’il fallait louer à chaque tournage. Certains partenaires n’ayant pas tenu parole, nous nous sommes vus dans l’obligation de faire l’avant-première du film. On a dû revoir le premier travail quand les moyens se sont présentés», a expliqué la réalisatrice.

Dans « Basi ya Loum» ( Les femmes de Loum), De Chandra Moranga dénonce une forme de violence courante mais dont on parle peu. C’est la violence faite aux femmes, et même aux enfants, par des femmes. Très émouvant avec des témoignages poignants des victimes, le film  a fait couler des larmes aux âmes sensibles lors de l’avant-première. Il montre à quel point les violences peuvent impacter négativement la vie des adolescentes et jeunes filles maltraitées par leurs tantes et même leur propre mère, à quel point les femmes violentées ont du mal à mener une vie normale et à vivre en revoyant leurs bourreaux libres, circulant partout sans être inquiétés.

La nouvelle version de « Basi ya Loum», plus imagée et moins longue, a été réalisée en tenant compte des critiques et remarques faites lors de la première projection. De Chandra Moranga a donné quelques détails sur celle-ci : «Il  y a eu des ajouts dans la nouvelle version. La première était focalisée sur les entretiens avec les victimes. Dans la seconde, nous avons inséré d’autres images de la société. Nous avons aussi ajouté les commentaires et les réactions d’autres personnes en dehors des victimes. Nous avons également réduit la durée du film». La réalisatrice a appelé à ne plus fermer les yeux sur les violences faites aux femmes et aux enfants et à les dénoncer même si leurs auteurs sont des femmes.

La projection de l’IFC donnera l'occasion au public de découvrir la version améliorée du film et d'apprécier encore le travail de De Chandra Moranga.  Celle-ci se prépare déjà pour le tournage de son prochain film qui portera sur les conditions de vie des femmes fistuleuses. Un sujet qui lui tient à cœur et qu’elle estime un peu plus grand que le premier. Elle a confié : « Ce projet se réalisera dans les grandes villes et dans certaines localités du pays. Nous irons à la rencontre des femmes souffrant de la fistule obstétrique, une maladie qui dévaste les femmes qui sont souvent rejetées à cause des conséquences qu'elle engendre sur leur organisme».

A la question de savoir pourquoi encore un sujet sur les femmes, De Chandra Moranga a répondu : «En tant que femme, je comprends mieux les situations des femmes. J’ai pensé commencer par les questions qui concernent la femme pour lui venir en aide, lui donner la main, lui rendre hommage et aussi lui permettre d’être consciente de ses droits ».

Lucie Prisca Condhet N’Zinga

Légendes et crédits photo : 

La bande annonce du film "Basi ya loum"

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