Cinéma : « Saloum » a conquis l’Afrique

Vendredi 16 Septembre 2022 - 15:58

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Tant attendu et médiatisé, ‘’Saloum’’, ce long métrage du réalisateur congolais, Jean Luc Herbulot, est à l’affiche dans dix-sept pays d’Afrique francophone, Maghreb et subsaharienne depuis le 5 août dernier. Par sa qualité cinématographique et d’un jeu d’acteurs à l’image des héros mercenaires, ce film devient indéniablement l’un des rendez-vous de fortes audiences.

 

 

« Saloum »  jouissait déjà d’une bonne réputation avant son arrivée dans les salles de cinéma en Afrique. C’est en écoutant des jeunes de son village raconter la légende du roi baynouck, trahi par son peuple, que Pamela Diop, productrice du film, a commencé à construire le scénario. Dans ce qui est considéré comme l’un des premiers royaumes de la Casamance, le roi Ngana Dira Banna décida de faire une offrande sanglante aux esprits. Il fera périr cent jeunes hommes et cent jeunes filles. Meurtri par cet acte, son peuple se révolte et complota contre lui. Mais avant de mourir, Ngana Dira Banna lança une malédiction contre son peuple. C’est contre cette malédiction que se construit ce film du réalisateur congolais, Jean-Luc Herbulot, produit par la Sénégalaise Pamela Diop.

En effet, « Saloum » met en scène un groupe de mercenaires, chaka, Rafa et Minuit fuyant un coup d’Etat en Guinée- Bissau. L’histoire se passe en 2003. Dans leur tentative, les indigènes de Bangui sont contraintes de se cacher dans la région mystique du Saloum, au Sénégal. Et cela suite à une panne de leur petit avion qui les contraint à un atterrissage forcé. Tous motivés subtilement par la vengeance du chef de file de Chaka. Victime d’exploitation dans son enfance, Chaka conduit par ruse les âmes à s’exiler au Saloum, région dans laquelle il règlerait ses comptes avec son bourreau. Seulement, des événements inattendus s’invitent à leur séjour clandestin. Des forces ancestrales vont se déchaîner sur eux, conduisent aussi à la mort plusieurs, y compris Chaka. En septembre 2021, le film a fait sa première mondiale à Toronto international festival, l’un des plus grands festivals du monde.

Née à Pointe-Noire, en République du Congo, Jean-Luc Herbulot s’est installé à Paris en 2000, afin de suivre des études d’économie, avant de porter son intérêt au design graphique. Il se forme aussi au montage en suivant une formation en multimédia. Quatre ans plus tard, il réalise son premier court métrage « Vierge ». Son premier long métrage « Dealer » est présenté au festival Fantasia de Montréal, en 2014. En 2019, il cofonde avec Pamela Diop la société de production « Lacme studios », afin de soutenir le cinéma africain. L’année suivante, il crée, écrit et coréalise à Dakar la série "Sakho et Mangane". Le scénariste congolais est le premier réalisateur d’Afrique francophone à rejoindre l’agence américaine William Morres, qui représente les acteurs, les musiciens, les écrivains et les artistes auprès des sociétés de production.

Cissé Dimi

Légendes et crédits photo : 

L'affiche du film

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