Climat : l’Afrique demande l’aide de la communauté internationale

Lundi 20 Avril 2015 - 17:15

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À quelques mois de la conférence qui se tiendra en décembre prochain à Paris pour tenter de trouver un accord sur le climat, des ONG africaines ont appelé les États, à consacrer une large part des financements prévus aux mesures d’adaptation imposées aux pays vulnérables.

« Lutte contre la pauvreté, accès à l’eau et changements climatiques vont ensemble », a déclaré le Nigérien Moutari Abdoul Madjid, lors d’une conférence tenue le 18 avril à l’Assemblée nationale aux côtés d’autres représentants d’ONG d’Afrique francophone du « Réseau climat et développement ».

« L’Afrique contribue peu aux émissions de gaz à effet de serre (responsables du réchauffement). Mais notre économie et notre agriculture sont affectées. Il faut aider les populations vulnérables à faire face aux changements climatiques », a-t-il martelé.

En 2009 à Copenhague, la communauté internationale s’est engagée à fournir 100 milliards de dollars annuels d’ici 2020 afin d’aider les pays en développement à faire face au réchauffement planétaire.  À ce stade, le Fonds vert de l'ONU pour le climat a franchi le cap des 10 milliards de dollars pour 2015-2018.

Evoquant la nécessité d’une feuille de route chiffrée pour 2020, Maiga Mouhamadou Farka, de l’ONG Amade Pelcode Mali, a fait observer que, « Cela fait six ans que ce problème empêche d’aller vers un accord ». « Faute de quoi, « qu'on ne soit pas surpris de voir l'Afrique refuser d'apposer sa signature à l'accord », a-t-il prévenu.

De son côté, la conseillère de François Hollande pour les négociations climat, Marie-Hélène Aubert, les a assurés de « l’attention portée par la France au développement de l’Afrique ».

En outre, un rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), publié en mars dernier relève que« L’Afrique est un continent où les conditions climatiques vont changer plus rapidement qu'ailleurs, avec des conséquences sur la sécurité alimentaire, la ressource en eau, la santé des populations »

Cette situation pourrait faire grimper d’ici 2050 à 50 milliards de dollars annuels les fonds nécessaires à l’adaptation de ces pays, relevait l’étude.

Pour sa part, le président américain a affirmé qu’on ne pouvait plus « nier ni ignorer » le changement climatique. « Nous n’avons qu’une planète », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, les Etats ont commencé à rendre leurs "contributions" établissant leurs engagements de réduction de gaz à effet de serre. Un premier point d’étape avait été fixé au 31 mars pour ceux qui étaient « prêts à le faire ». Les autres le feront progressivement jusqu'à la prochaine date limite, fixée au 1er octobre. Jusqu’au 9 avril, 34 pays (dont les 28 de l’Union européenne) ont rendu leur contribution. 

Yvette Reine Nzaba