Climat/environnement : entre 2021 et 2025, au moins une année pourrait être la plus chaude

Lundi 12 Juillet 2021 - 12:30

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Au cours de l’une au moins des cinq prochaines années, il y a environ 40% de risques que la température mondiale moyenne annuelle soit temporairement supérieure de 1,5°C par rapport au niveau préindustriel, selon l'OMM.

Il est probable à 90% qu'au moins une année entre 2021 et 2025 devienne la plus chaude jamais enregistrée et détrône ainsi 2016. Pendant la période 2021-2025, comparativement au passé récent, les régions des hautes latitudes et le Sahel devraient recevoir plus de précipitations et la probabilité est accrue que davantage de cyclones tropicaux surviennent dans l’Atlantique. « Ce ne sont pas de simples statistiques », a déclaré Petteri Taalas, secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM). « L’augmentation des températures se traduit par une fonte accrue des glaces, une élévation du niveau de la mer, une augmentation des vagues de chaleur et d'autres phénomènes météorologiques extrêmes, ainsi que par des répercussions plus importantes sur la sécurité alimentaire, la santé, l'environnement et le développement durable », a-t-il expliqué. Cette étude montre que l’humanité se rapproche de manière mesurable et inexorable de la limite inférieure de l'Accord de Paris.

Ce rapport « vient nous rappeler que nous devons tous remplir plus rapidement nos engagements pour réduire radicalement les émissions de gaz à effet de serre et atteindre la neutralité carbone », a précisé Petteri Taalas. « Les progrès technologiques permettent désormais de remonter jusqu'aux sources des émissions de gaz à effet de serre, afin de cibler précisément les efforts à accomplir en matière de réduction », a-t-il ajouté.

Pour lui, « chaque pays devrait continuer à développer les services qui seront requis pour soutenir l'adaptation dans les secteurs sensibles au climat – tels que la santé, l'eau, l'agriculture et les énergies renouvelables – et promouvoir les systèmes d'alerte précoce, qui réduisent les impacts négatifs des phénomènes extrêmes ».

Les observations météorologiques présentent de graves lacunes, en particulier en Afrique et dans les États insulaires, indique le document. L'année 2020 a été l'une des trois années les plus chaudes jamais enregistrées, d'après le rapport de l'OMM sur l'état du climat mondial en 2020. La température moyenne mondiale a dépassé de 1,2 °C la valeur préindustrielle de référence. Aucun indice boursier majeur du G7 n’est aligné sur les objectifs climatiques de l’Accord de Paris, une trajectoire de hausse de température moyenne mondiale de 1,5°C ou 2°C, révèle une étude de l’Initiative des cibles fondées sur la science, organisme permettant aux entreprises de fixer des objectifs ambitieux de réduction des émissions de GES.

Noël Ndong

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