À cœur ouvert : parents mais pas vraimentVendredi 23 Mai 2025 - 15:41 Il y a une étape marquante dans la vie de chaque homme, de chaque femme. Celle où il, elle, met au monde un enfant. C'est l'étape de la responsabilisation par excellence, responsabilité que nombreux fuient ou n'abordent qu'à moitié.
Un enfant, c'est le bonheur. C'est l'occasion de se voir comme dans un miroir, dans une version toute petite de soi. C'est l'occasion aussi, non pas toujours consciente, non pas toujours voulue, de revenir sur ses propres pas, sur sa propre enfance. C'est l'occasion aussi de réparer des drames, des tragédies, non pas par la surenchère mais en trouvant un juste équilibre et en édifiant, en construisant des histoires, des légendes qui n'existaient pas et qui ont l'occasion de naître. Un enfant, c'est l'occasion de grandir soi-même, de comprendre et d'intégrer le sens de la vie : le partage et la transmission. Pourtant, certains parents donnent la vie sans en comprendre le sens, font des enfants qu'ils considèrent comme des erreurs de jeunesse, de manque de discernement. Seul Dieu sait quoi en commettant l'erreur grave de ne pas porter à cœur ces enfants, de ne pas les nourrir à l'amour et au devoir, de se désengager comme si c'était l'enfant qui leur avait demandé de le convoquer sur Terre. Il y a des parents qui semblent ne pas comprendre le sens de la vie et se cacher derrière leur propre histoire, leurs faiblesses, leurs incapacités, leur propres recherches, leurs quêtes intérieures. C'est comme s'ils étaient incapables de voir plus loin que le bout de leur nez , de voir qu'il y a un enfant en face d'eux, dont ils ont la pleine et l'entière responsabilité. Certes, parfois ils essaient. de faire semblant d'avoir une certaine morale, de répondre à la bienséance, ne serait-ce qu'à cause du " qu'en dira t-on ? Chassez le naturel et il revient au galop. Il leur est naturel de ne pas aimer, de ne pas savoir comment en fait, de se préférer eux-mêmes, ainsi dénués de tout sens de sacrifice. Ils n'ont, d'ailleurs, d'autorité morale qu'eux-mêmes, ne se soumettant ainsi à nul père ni à nul Dieu. Ils sont parents, mais pas vraiment.
Princilia Pérès Notification:Non |