Cohésion nationale : le parti de gauche française exige la libération immédiate de Diomi et un vrai dialogue

Mercredi 11 Septembre 2013 - 15:30

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Pour la formation politique, cet élargissement devra permettre au président de la Démocratie chrétienne (DC) de se soigner et de jouer pleinement son rôle d’homme politique de l’opposition.

Dans une correspondance visant le président français, François Hollande, le parti de gauche de Jean-Luc Melenchon a sollicité son intervention pour que les concertations en cours aboutissent à un véritable renouveau politique de la RDC.

De l’avis de ce parti, la libération des prisonniers politiques dont le député Eugène Diomi Ndongala constitue des prémisses de la cohésion à laquelle devrait aboutir le dialogue qui se tient au pays. « Le pouvoir de Kinshasa doit libérer Diomi Ndongala et engager un vrai dialogue national et inclusif avec l’opposition démocratique », est-il noté dans ce document.

Le Parti de gauche a notamment rappelé au président français que le rôle de la République Française est de favoriser le progrès démocratique et l’émancipation humaine dans les pays d’Afrique francophone. À en croire cette formation politique, François Hollande doit rapidement substituer à l’indifférence dont il fait montre envers ce grand pays, une attitude proactive dans le soutien à un véritable processus de dialogue interne et inclusif pour chacun des pays engagés dans la crise congolaise. « Nous en appelons, pour qu’un véritable dialogue et non pas une vague consultation au bénéfice exclusif du pouvoir, puisse s’engager entre la majorité issue des élections peu crédibles de novembre 2011 et les forces politiques de l’opposition qui dénoncent la crise de légitimité du régime, à la libération de tous les prisonniers politiques et à la démilitarisation de Kinshasa pour garantir la sécurité des acteurs d’un renouveau politique de la RDC », a souligné ce parti.

Pour ce parti, il ne suffit pas de bouder le pouvoir de Kinshasa mais il faut également être vigilant aux manœuvres en cours de la part des pays voisins Rwanda et Ouganda et de leurs relais à l’ONU, pour favoriser la thèse de la responsabilité entièrement congolaise dans l’instabilité dans la région est du pays, tout en soulignant le caractère irresponsable et liberticide de ce régime.

Le député Diomi Ndongala, président de la DC, est emprisonné abusivement depuis presque six mois, en violation des décisions de la Cour Suprême l’assignant à résidence. Son état de santé se dégrade de jour en jour faute de soins médicaux, alors qu’il a, en plus, été empêché d’assister à la dernière audience de son procès reporté sans cesse.

L’opinion, qui dénonce des actes de torture contre ce prisonnier proche d’Étienne Tshisekedi, comme cela a également été mentionné par l’Organisation mondiale contre la torture en juillet, retient que le régime de Kinshasa voudrait le faire condamner pour atteinte à la sûreté de l’État après l’avoir accusé faussement de viol par un montage manifeste des services de sécurité.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Diomi Ndongala