Commémoration: le Congo participe au 50e anniversaire de la Conférence des Nations unies sur l’environnement

Samedi 4 Juin 2022 - 16:56

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C’est à travers une réunion internationale sur le thème « Stockholm +50 : une planète saine pour la prospérité de tous-notre responsabilité, notre chance », qu’ont été célébrés les cinquante ans de la Conférence des Nations unies sur l’environnement, le 2 juin, à Stockholm en Suède.

La République du Congo, par le biais de sa ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, a rappelé, à travers son intervention en visio, que la planète est en danger car cinquante ans après Stockholm 1972, l’on continue à détruire les forêts, à polluer les terres, l’atmosphère, les fleuves et les océans et à épuiser les pâturages. « Nous ravageons les écosystèmes qui sont le fondement même de nos sociétés et contribuons à leur dégradation par un usage abusif des produits chimiques hautement toxiques. Nous contribuons à la dégradation de la couche d’ozone, celle-là même qui nous protège des rayons solaires ultraviolets les plus nocifs. Nous courons le risque de nous priver d’eau, de nourriture et de ressources essentielles pour notre survie. En dépit des efforts consentis ces dernières années en matière de changement climatique, de gestion écologiquement rationnelle des déchets dangereux et des produits chimiques, la terre est toujours confrontée à plusieurs maux », a-t-elle déclaré.

Son pays, la République du Congo, acteur clé dans la lutte contre la déforestation et l’atténuation du changement climatique, a-t-elle dit, s’est engagé dans la gestion durable de ses écosystèmes naturels, notamment ses tourbières qui occupent une superficie de 54 000km² et séquestrent plus de trente et un milliards de tonnes de carbone. Leur importance, a-t-elle précisé, n’est plus à démontrer. Elles contribuent à la réduction de la quantité de gaz carbonique dans l’atmosphère, permettant ainsi de protéger la planète entière des gaz à effet de serre, d’où l’intérêt pour la communauté internationale d’investir massivement dans la protection de ces tourbières qui constituent une véritable bombe à retardement.

Sauver la "maison commune" terre

Le Congo, a poursuivi Arlette Soudan-Nonault, s’attèle à développer une diplomatie des tourbières, tant au niveau sous-régional en collaboration avec la République démocratique du Congo, qu’au niveau international dans le cadre de l’initiative mondiale des tourbières dont la troisième édition a été organisée à Brazzaville, en mars 2018, sur le thème « Valoriser les tourbières pour la population et la planète ». Aussi, le Congo, considérant la protection de l’environnement et la lutte contre le changement climatique comme l’un des axes stratégiques de sa politique nationale, a élaboré et transmis sa contribution nationale déterminée relative à l’atténuation, présentant ses objectifs de réduction des émissions spécifiques pour le secteur terrestre, lesquels comprennent notamment la réduction de la déforestation, l’accroissement de la reforestation et l’amélioration des pratiques agricoles. Par ailleurs, une stratégie nationale de risque de catastrophes a été adoptée.

La ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo a informé l'auditoire que son pays a mis en place plusieurs programmes, dont celui sur la finance climatique et sur l’économie du carbone, deux outils techniques sectoriels et opérationnels de développement de l’économie verte. Pour financer ces programmes et d’autres activités conciliant la lutte contre les changements climatiques et le développement économique, son pays assure la présidence, au nom de l’Union africaine, du Fonds bleu pour le Bassin du Congo et de la Commission climat du Bassin du Congo, a-t-elle précisé.  « Pour parvenir à la planète saine que nous voulons, il faut qu’un effort soit fourni par tous, pays développés comme pays en développement pour une meilleure protection de notre environnement, laquelle implique la préservation de la biodiversité en général et des tourbières du Bassin du Congo en particulier, car la nature est une source de découvertes futures et de solutions à nos problèmes. Il serait suicidaire de la détruire avant d’avoir pu en bénéficier. Il est donc temps pour nous de conjuguer nos efforts autour des instruments de financement d’une gestion durable des tourbières à travers le Fonds bleu pour le Bassin du Congo, afin de sauver notre "maison commune" la terre », a-t-elle conclu.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

La ministre Arlette Soudan-Nonault prononçant l’allocution / MEDDBC

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