Concertation politique: la majorité présidentielle satisfaite du consensus de Madingou

Jeudi 10 Décembre 2020 - 18:21

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Au cours d’une conférence de presse animée le 10 décembre à Brazzaville, le président par intérim de la majorité présidentielle, Pierre Moussa, s’est dit satisfait du consensus qui s’est dégagé entre acteurs politiques lors de la concertation politique de Madingou tenu du 25 au 26 novembre.

 

 

 

Assisté des autres responsables des partis politiques membres de cette plate-forme, le secrétaire général du Parti congolais du travail (PCT) a rappelé que la concertation politique de Madingou 2020, la cinquième du genre, aura battu le record de participation. Selon lui, tous les 45 partis politiques reconnus par le ministère de l’Intérieur y étaient présents. Il s’agit notamment des groupements politiques de la majorité présidentielle, l’opposition dans toutes ses tendances, les partis du centre et la société civile.

De Brazzaville à Madingou, toutes les concertations ont été, a rappelé Pierre Moussa, marquées par un listing de recommandations consensuelles. En effet, celle de 2020 n’a pas dérobé à cette règle. La plénière tenue a permis de tirer treize recommandations dont onze sur le cadre juridique des élections politiques en République du Congo et deux sur l’élaboration des listes électorales.

Des recommandations de Madingou

Sur le cadre juridique, les participants ont recommandé et réaffirmé la nécessaire révision extraordinaire des listes électorales; l’introduction du bulletin unique de vote comme un acquis à conserver ; la consolidation et le renforcement des moyens de la transparence pour des élections justes et apaisées. Ils ont aussi recommandé l’appropriation par tout intéressé des règles sur le contentieux électoral ; le renforcement des compétences de la CNEI ; le maintien de la représentation actuelle des partis politiques et de la société civile dans ses instances au niveau local et national. Madingou a également suggéré la poursuite et la répression effective des infractions en matière électorale ; la compétence exclusive dévolue au ministère en charge des élections pour la proclamation des résultats électoraux ; la formation conséquente, aux frais de l’Etat, des personnels électoraux et les délégués des candidats ; l’encadrement rigoureux du vote par procuration. 

S’agissant de l’élaboration des listes électorales, il a été recommandé la mise en place d’un mécanisme pour éviter le double emploi entre les listes spéciales des agents de la force publique et les listes électorales générales ; la participation des commissions paritaires pour les opérations d’enrôlement et d’organisation du vote anticipé des agents de la force publique. « La classe politique n’était pas allée à Madingou pour mettre en cause les institutions de la République qui fonctionnent du reste à merveille ni décider à la place du peuple, mais pour parfaire l’organisation de l’élection présidentielle, dans le délai constitutionnel. Nous respectons le niveau et l’ampleur des débats qui reflètent la diversité de notre jeune démocratie mais nous notons que le consensus s’est dégagé à l’issue de cette concertation », a déclaré le président par intérim de la majorité présidentielle.

D’après lui, cette plate-forme ne doute pas de la volonté du gouvernement à mettre en œuvre, dans la mesure du possible, les recommandations de Madingou comme il en a toujours été le cas pour les précédentes concertations.

Interrogé sur le point de vue de certains responsables de l’opposition qui pensent qu’il n’y a pas eu consensus à Madingou, le principal orateur a souligné que le but de cette rencontre était d’amener la classe politique à un consensus. En effet, sur les deux groupes de travail mis en place, le premier relatif au cadre juridique a émis onze recommandations qui ont abouti à un consensus d’autant plus qu’aucune voix ne s’était levée contre. Concernant le second groupe, deux positions ont été exprimées dont l’une préconisant le recensement administratif spécial et l’autre défendant l’idée selon laquelle il faut procéder à la révision extraordinaire des listes électorales. Des positions actées dans le communiqué final et qui seront transmises pour décider.

« Donc, il y a eu consensus sauf si l’on veut aboutir à une crise constitutionnelle en optant pour des solutions qui permettent de dépasser le mandat du président de la République. C’est une solution qui a paru opportune à certains mais non opportune à d’autres plus nombreux à Madingou. Tout le monde était d’accord pour que le dossier constitué soit transmis au gouvernement pour décision », a poursuivi Pierre Moussa.

« Denis Sassou N’Guesso, candidat naturel de la majorité présidentielle »

Répondant à une autre question sur la candidature du président de la République à la prochaine élection, le président par intérim de la majorité présidentielle a indiqué que Denis Sassou N’Guesso est un candidat naturel de cette plate-forme. « Tous les chefs des partis politiques de la majorité présidentielle pensent que c’est le président Sassou qui réunit le  plus d’atouts, vu sa très grande expérience, sa passion de la paix pour conduire notre pays vers un autre mandat. C’est le candidat naturel de la majorité présidentielle », a-t-il conclu, soulignant que les différentes concertations ont permis d’améliorer significativement la gouvernance électorale.   

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Pierre Moussa entouré des autres membres du collège de la majorité présidentielle ; les membres de la majorité présidentielle/DR

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