Conflits sociaux : les agents du CNLS entament un mouvement de grève

Lundi 30 Novembre 2015 - 16:54

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Ce lundi 30 novembre, les agents du Conseil national de lutte contre le sida (CNLS) ont entamé un mouvement de grève, à moins d’un jour de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le sida. Leurs revendications portent sur le paiement de vingt mois d’arriérés dus depuis 2014.

« Ce concert de casseroles ne va prendre fin que lorsque nous trouverons satisfaction à notre doléance », a déclaré le coordonnateur de l’Unité départementale de lutte contre le sida de la Likouala, Romain Ayessa. Selon lui ce sit-in est une réponse a un problème sensible. « C’est notamment le problème de non-paiement de nos salaires. Il s’avère que depuis le mois de mai 2014, nous sommes restés sans salaire, alors que nous travaillons. Et donc, nous avons pu saisir nos autorités au niveau interne, elles nous ont dit qu’elles ont mené des démarches, malheureusement, tout semble sanctionné par un chaos. Nous nous sommes dit qu’il faudrait qu’on mette en place un Comité ad hoc, qui va poursuivre les activités, ou l’action menée par nos autorités, mais malheureusement jusque-là, le chaos ne fait que persister ».

Romain Ayessa, au-delà des démarches menées, signale un problème qui oppose le ministère de la Santé au le Secrétariat exécutif permanent du Conseil nationale de lutte contre le sida (SEP-CNLS). Sur le terrain, quelques démarches ont été déjà menées, des notes ont été écrites et envoyées à de la présidence de la République et au ministère de la Santé. Reste au niveau de l’assemblée nationale et du Sénat.

« Enfin, a souligné Romain Ayessa, nous attirons l’attention des autorités sur le fait que nous n’avons qu’un seul problème : qu’on nous paye notre argent. Restés vingt mois sans être payés montre un manque d’humanisme de la part de nos employeurs».  

Eliane Perpétue Goma, une personne vivant avec le VIH, a dénoncé : « Nous sommes les personnes vivant avec le VIH qui travaillons ici. Mettez-vous à notre place, sans argent, comment allons-nous manger ? Quand nous allons à l’hôpital, on ne nous donne que des molécules pour les petits enfants, ce n’est pas bon. Puisque nous prenons les médicaments tous les jours, nous devons bien manger. Nous demandons à ce que le président de la République prenne soin de nous. Trop c’est trop ! ».

Guillaume Ondzé

Légendes et crédits photo : 

Des grévistes devant les locauX du CNLS

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