Consommation : optimiser les coûts de transport pour éviter l’envolée des prix alimentaires

Mercredi 27 Juillet 2022 - 16:48

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Le transport des produits alimentaires depuis les bassins de production vers les centres de consommation constitue le maillon essentiel du plan de résilience sur la crise alimentaire du gouvernement. Des cadres nationaux se sont réunis, le 27 juillet à Brazzaville, pour tenter de formuler les pistes de solution en vue de l’optimisation des coûts de transport nécessaires à la maîtrise des prix alimentaires.

La rencontre des principaux acteurs du secteur des transports (port, terrestre et aérien) s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du Plan de résilience sur la crise alimentaire élaboré par le gouvernement pour juguler l’envolée des prix des produits. D’après le directeur général du Conseil congolais des chargeurs (CCC), Dominique Fabrice Koumou-Boulas, la réduction des prix sur le marché nécessite l’optimisation des coûts d’achat depuis la chaîne d’approvisionnement jusqu’à la maîtrise des coûts et délais de passage et de corridor de transit.

Le CCC vient de réaliser, à ce sujet, une étude sur les coûts et délais de passage portuaire et corridor de transit, visant à permettre aux pouvoirs publics d’optimiser sur les coûts des plateformes portuaires et les corridors. Par exemple, pour acheminer un conteneur du Port de Pointe-Noire à Brazzaville, sur la nationale 1, les prélèvements représentent plus de 260 000 francs CFA, ce qui va répercuter sur les prix de vente sur le marché et le panier de la ménagère. Les experts suggèrent au gouvernement de renforcer la règlementation nationale sur la taxe et parafiscalité.

Le problème de la vie chère est lié donc à l’absence de l’optimisation des coûts de transports et de la chaîne logistique, a réitéré Dominique Fabrice Koumou-Boulas. « Il appartient au gouvernement de règlementer l’étendue de la parafiscalité et l’émission des coûts sur le transport en dehors du cadre légal. Si les taxes prélevées le long des corridors ne sont pas soutenues par les textes, il faut les supprimer. Toutes les structures présentes sur les plateformes portuaires et les corridors ne sont pas habilitées à taxer les transporteurs », a-t- il signifié.

Notons que le Plan de résilience définit un dispositif de suivi-évaluation, avec des indicateurs qui orientent la réalisation de l’ensemble des mesures édictées. En matière de facilitation de transport des produits alimentaires, ce Plan a prévu un budget de 63 milliards francs CFA pour des actions à court terme (trois mois). Il s’agit d’accroître le ravitaillement par la route nationale n°1, qui part de la façade maritime jusqu’à Brazzaville, et la route nationale n°2, qui part de Brazzaville à Ouesso.

Le Plan de résilience a également prévu, a ajouté Corneille Mampouya, le directeur général du Plan, l’amélioration de la voie ferrée du Chemin de fer Congo-océan, qui relie Brazzaville et Pointe-Noire, traversant les localités peuplées. Il y a également l’équipement des ports autonomes (Brazzaville, Oyo), de même que la fluidité du trafic sur le fleuve Congo, le fleuve Kouilou, l’Oubangui, la Sangha, la Likouala-Mossaka, la Léfini…

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Les participants à l'atelier national/Adiac

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