COP21 : Pour les responsables de la défense et de la diplomatie, le changement climatique est un enjeu majeur pour la paix

Jeudi 15 Octobre 2015 - 13:16

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En amont de la COP21, qui se tiendra en décembre, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a réuni le 14 octobre à l’école militaire à Paris, ses homologues étrangers et des chefs de la diplomatie autour d’une conférence internationale intitulée « Climat et défense, quels enjeux ? »

L’événement a réuni des ministres de nombreux Etats, des représentants ministériels, des organisations internationales, dont l’Union africaine (UA) et le Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue) venus  témoigner la menace concrète que le dérèglement climatique représentait pour la paix et la sécurité internationales.

Les participants ont relevé que les changements climatiques constituent une menace pour la paix. Ils ont appelé à leur prise en compte dans les politiques de défense et la sécurité internationale. Ils ont indiqué à l’anticipation des impacts du réchauffement climatique sur le plan sécuritaire.

Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, président de la COP21 pense que « le désordre climatique est porteur de désordre sécuritaire », citant les sécheresses, les famines et les inondations qu’ils entraînent pourraient constituer « l’un des facteurs majeurs de déclenchement des conflits pour les générations à venir », rendant rares les ressources vitales telles que la nourriture et l’eau, provoquant des départs forcés massifs des populations.

Le secteur de la défense devrait prendre sa part dans l’effort mondial de lutte contre le changement climatique en recourant aux énergies renouvelables, la certification écologique, la dépollution, le recyclage des déchets.

Jean-Yves Le Drian s’est contenté des faits notamment dans la région du lac Tchad, qui a perdu 90% de sa surface, devenant une source de tension. Il est favorable au dressage d’une nouvelle cartographie des risques en lien avec les changements climatiques.

L’envoyé spécial du président français pour la protection de la planète, Nicolas Hulot, a eu le verbe haut et le ton grave. Il a reconnu que la multiplication des phénomènes climatiques extrêmes est « au minimum » un facteur aggravant voire déclencheur de conflits, provoquant une pression sur les ressources naturelles, ajoutant « de la rareté à la rareté et plus la rareté s'exprime et plus la compétition est exacerbée ».

Il a appelé à « en finir avec le beau discours » sur le climat, et à la mobilisation pour la COP21 car « tout peut arriver » lors du sommet de Paris, mettant les parties face à leurs responsabilités et leurs promesses.  

Noël Ndong

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