Cop30 : le Congo plaide pour un financement équitable en faveur des peuples autochtones

Lundi 24 Novembre 2025 - 18:03

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

En marge de la Cop30 à Belém, au Brésil, la ministre congolaise de l’Économie forestière, Rosalie Matondo, a défendu le rôle central des peuples autochtones et des communautés locales (CLPA) dans la gestion durable des forêts. Elle a souligné que les pays du Bassin du Congo, comme l’ensemble des grands bassins forestiers tropicaux, font face à un double défi de la préservation des écosystèmes et du développement socio-économique.

 

La ministre Rosalie Matondo a rappelé les efforts du Congo pour renforcer la coopération internationale, notamment à travers l’organisation des Sommets des trois bassins forestiers tropicaux (Congo, Amazonie, Indonésie), ainsi que par la modernisation de son cadre juridique forestier. Le pays mise notamment sur l’intégration du Consentement libre, informé et préalable, la transformation plus poussée du bois au niveau local, les mécanismes REDD+ ou encore les Paiements pour services environnementaux, pour poursuivre sa politique en matière de gestion forestière et de soutien aux CLPA.

Elle a salué l’initiative Tropical Forests Forever Facility (TFFF), estimant qu’elle offre une chance réelle de valoriser les efforts de conservation des pays forestiers et d’encourager l’afforestation et le reboisement.

La ministre a également rappelé la portée historique de la résolution onusienne A/79/L.64 portée par le Congo, proclamant la Décennie des Nations unies pour le boisement et le reboisement (2027–2036). « La République du Congo, fidèle à son engagement climatique, se déploie non seulement à sauvegarder les 23.5 millions de sa superficie forestière, représentant 69% de son territoire, mais également à contribuer à son accroissement. Elle multiplie des initiatives inclusives avec l’appui des partenaires techniques et financiers comme la Banque Mondiale, le Fonds d’investissement pour le climat… ».

Rosalie Matondo a évoqué l’exigence de transparence et d’équité dans les mécanismes financiers qui doivent être, selon elle, orientés vers les communautés locales et autochtones. « Les appuis en faveur de la sauvegarde des écosystèmes doivent impliquer en premier lieu les CLPA qui déjà naturellement sont inscrites dans la gestion durable. Par extension, les compétences locales doivent être mises en avant dans le combat climatique, » a-t-elle insisté. Ces éditions devront contribuer à renforcer la coopération Sud–Sud, le partage des expériences de terrain et l’orientation des mécanismes financiers adaptés aux réalités.

Globalement, la République du Congo, représentée au plus haut niveau lors de la Cop30 à Belém, entend réaffirmer son rôle de pays forestier du Bassin du Congo et son engagement en faveur de la lutte contre le changement climatique. Le pays a mis en avant les réformes adoptées pour renforcer la gouvernance forestière, notamment la loi 33-2020 qui promeut la gestion durable des forêts, l’afforestation, le reboisement, la mise en œuvre du REDD+ et la création d’aires protégées et d’OECM (autres mesures de conservation efficaces basées sur la zone). Le pays a également présenté les actions menées dans le cadre de sa vision de développement durable, soutenue par le Plan national de développement 2022–2026 et la Vision Congo vert 2030.

Ces assises internationales ont offert au Congo une plateforme pour partager ses bonnes pratiques en matière de surveillance du couvert forestier, de conservation de la biodiversité et d’implication des CLPA dans la gestion des écosystèmes.

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

La ministre intervenant par visioconférence/DR

Notification: 

Non