Coup de projecteur : le dopage, un poison pour une carrière sportive

Mercredi 8 Janvier 2014 - 14:35

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Pour maximiser leurs performances, certains athlètes recourent au dopage. Il a pourtant des répercussions nocives sur la santé et peut mettre prématurément un point final à la carrière d’un sportif, si riche en palmarès soit-elle

La course aux médailles et aux primes ainsi que le désir de gloire poussent nombre de sportifs à utiliser des substances ou méthodes formellement interdites. En dépit des risques encourus, ils sont prêts à tout pour gagner, quel qu’en soit le prix. Ceux qui s’y adonnent précipitent ainsi la fin de leurs carrières, d’autant plus que les produits dont la consommation est défendue par le règlement entraînent de graves complications de santé pouvant conduire à la mort subite.     

Les substances interdites et leurs conséquences

L’Agence mondiale antidopage publie, chaque année, la liste des substances que les sportifs ne devraient pas consommer en raison de leurs effets dommageables sur la santé. Parmi ces produits figurent les stimulants, qui diminuent la fatigue tout en ayant des répercussions nocives sur le système cardiaque. Les stéroïdes, quant à eux, élèvent la masse musculaire et la force physique, mais détruisent le foie et le système reproductif, outre la mort subite qui fait partie des conséquences liées à leur consommation. Les diurétiques font perdre du poids, mais provoquent une chute de la tension artérielle et la déshydratation. Plus grave encore, la consommation de narcotiques, qui affaiblissent le système immunitaire, entraîne une irrégularité de la fréquence cardiaque et la défaillance du système respiratoire. De même, les cannabinoïdes provoquent, entre autres, l’affaiblissement du système immunitaire et des maladies respiratoires.

Le contrôle du dopage

Un athlète peut faire l’objet d’un contrôle de dopage à mesure qu’il pulvérise les records dans telle ou telle discipline. Ces contrôles visent à préserver l’esprit du sport en mettant la main sur les tricheurs. Les tests de dopage peuvent avoir lieu pendant une compétition, à l’entraînement ou en dehors de la saison sportive. Ils sont généralement effectués sans préavis. L’opération consiste, pour un agent de contrôle certifié, à recueillir un échantillon d’urine ou de sang pour l’analyser en laboratoire. Les sportifs fautifs sont immédiatement exclus des compétitions. Si le test se fait après la saison sportive et que l’athlète avait déjà remporté des trophées, tout lui sera retiré : médailles et titres au palmarès. Quand le sportif refuse de se faire contrôler, la sanction est la même qu’en cas de contrôle positif. C’est la même chose pour un sportif qui tente de fausser les résultats du contrôle.

La réalité du dopage au Congo

Le Congo est un pays membre de l’Organisation antidopage d’Afrique centrale. À ce titre, il s’est toujours engagé dans les combats visant à empêcher le développement de ce fléau, considéré comme un problème de santé publique allant au-delà du sport. Ainsi, les campagnes de sensibilisation aux dangers du dopage ne cessent de se multiplier notamment à l’endroit des entraîneurs et des directeurs techniques nationaux. Les faits prouvent bien que le message de lutte contre le dopage trouve un écho au Congo. D’autant plus que les athlètes congolais n’ont jamais été écartés d’une compétition à cause du dopage.

Par ailleurs, certaines fédérations sportives nationales ont des commissions antidopage. Celles-ci veillent à ce que les athlètes engagés dans une compétition nationale effectuent des visites médicales pour être retenus comme compétiteurs. C’est le cas des fédérations de volleyball, de karaté, de taekwondo… La majorité des infrastructures sportives construites dans le pays disposent de salles modernes dédiées aux tests antidopage. Il s’agit, entre autres, du gymnase d’Oyo, du stade de Djambala, du stade municipal de Pointe-Noire. En prévision des Jeux africains de 2015, les mesures de contrôle du dopage seront intensifiées.

D’ailleurs, l’article 31 du projet des règlements généraux de ces jeux prévoit la mise en place d’un service médical gratuit tout le long de la compétition. La structure sera animée par les médecins des différentes délégations. Ils se chargeront des contrôles antidopage et des tests concernant les substances interdites. Tous les résultats devront être portés à la connaissance du comité de coordination des jeux et des parties concernées après s’être assuré que les procédures ont été respectées. Les athlètes doivent donc compter sur leurs seuls efforts pour parvenir à la gloire lors de ces jeux.

 

Rominique Nerplat Makaya

Légendes et crédits photo : 

(© Adiac)