Covid-19: la Chine confine 13 millions d'habitants

Jeudi 23 Décembre 2021 - 15:30

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La Chine a imposé un strict confinement, le 23 décembre, aux treize millions d'habitants de la ville de Xi'an, en raison d'un rebond de l'épidémie de covid-19 dont le variant Omicron poursuit sa fulgurante progression dans le monde, entraînant de nouvelles restrictions en Europe.

Rues désertes, dépistage massif, quartiers bouclés : quelques dizaines de cas de coronavirus à Xi'an, dans le nord de la Chine, ont suffi aux autorités de Pékin pour verrouiller cette ville de treize millions d'habitants, en vertu de leur politique draconienne de "zéro covid" à l'approche de l'ouverture des Jeux olympiques d'hiver, le 4 février. Ailleurs dans le monde, le variant Omicron, très contagieux, constitue désormais 73% des nouvelles contaminations aux Etats-Unis. Les restrictions se multiplient en Europe face à un variant très contagieux. "Omicron devient, ou est déjà devenu, dominant dans plusieurs pays y compris au Danemark, au Portugal et au Royaume-Uni, où les chiffres sont multipliés par deux tous les un jour et demi à trois jours, entraînant des taux inédits de transmission", a déclaré Hans Kluge, directeur de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l'Europe.

Selon de premières études venues d’Afrique du Sud, d’Ecosse et d’Angleterre ces derniers jours, Omicron semble entraîner moins d’hospitalisations que Delta. Mais tout en jugeant cela positif, la communauté scientifique met en garde contre un effet d'optique. Car même s’il se confirme qu’Omicron est moins dangereux, il est beaucoup plus contagieux, y compris chez les gens vaccinés ou qui ont déjà eu le covid.

Les conséquences pourraient donc être graves sur le plan collectif. Le nombre de cas, qui semble doubler tous les deux à trois jours, pourrait entraîner mécaniquement une hausse du nombre de patients hospitalisés – notamment les non-vaccinés et les personnes dites fragiles (très âgées ou immunodéprimées par exemple) et une fois de plus submerger les systèmes de santé. Même considéré pour le moment comme moins mortel, le variant Omicron pourrait donc théoriquement entraîner un grand nombre de décès.

La pandémie a fait au moins 5 376 527 morts dans le monde depuis fin 2019, selon un bilan établi par l'Agence France presse à partir de sources officielles jeudi. L'OMS estime que le bilan réel pourrait être deux à trois fois supérieur. Face au déferlement d'Omicron, le laboratoire suédo-britannique AstraZeneca a affirmé, le 23 décembre, qu'une troisième dose de son vaccin contre le covid-19 augmentait significativement le niveau d'anticorps contre ce variant.

D'après AFP

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