Création de l’aire Messok-Dja : les ONG font des descentes d’explications des communautés

Mardi 16 Avril 2019 - 17:45

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Le consortium des organisations non gouvernementales (ONG), composé de Brainsforest (Gabon), du Comptoir juridique junior (Congo) et du Cercle des peuples autochtones de la Sangha, a préparé un guide pour la mise en œuvre de l’approche et la sensibilisation des communautés au consentement libre, informé et préalable (Clip).

L’objectif de ces missions est de présenter les contours du Clip, les différents enjeux et défis liés aux aires protégées et aux droits des communautés locales et populations autochtones (Clpa), sensibiliser aux missions, fonctions et statuts des éco-gardes, identifier les besoins des Clpa vis-à-vis de la future aire protégée.

Lors de sa mission sur le terrain, la semaine dernière, le consortium des ONG a expliqué aux communautés locales et autochtones la présentation du contexte de mise en œuvre du concept Clip. La mission du consortium des ONG a été menée auprès des trente-six communautés dont les zones d’activités se superposent avec l’espace proposé pour la création de l’aire protégée de Messok-Dja et qui se situent dans les districts de Sembé, Ngbala et Souanké.

L'appropriation du guide par les communautés locales leur offre le droit de refuser ou de consentir des projets susceptibles d’avoir une incidence sur les terres qu’elles possèdent ou utilisent traditionnellement. Les communautés ont été également édifiées sur les contours du concept utilisé ainsi que les différents enjeux, les défis liés aux aires protégées, les droits, les fonctions et le statut des éco-gardes. La mission du consortium des ONG a permis aussi de faciliter l’identification des représentants du Clip en charge des négociations dans l’établissement de l’aire protégée Messok-Dja.

Les communautés locales et autochtones ont salué vivement l’approche utilisée, celle de les consulter avant la création de l’aire protégée. Elles ont manifesté un réel engouement à poursuivre le processus de consultation jusqu’aux concertations où elles auront l’opportunité d’exprimer leurs avis aux décideurs et aux gestionnaires des ressources naturelles.

Notons que le principe Clip est protégé par le droit international car « tous les peuples ont le droit de disposer d’eux-mêmes » et, en ce qui concerne l’autodétermination, « ils assurent librement leur développement économique, social et culturel ». La mise en œuvre de ce principe aide les organismes et soutient les communautés affectées par les projets de développement de grande ampleur. Aussi le Clip est-il un outil pratique qui facilite le dialogue entre les communautés et les promoteurs de projets, notamment les entreprises, le gouvernement et les bailleurs de fonds.

 

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Séance d'échange entre les ONG et les communautés / Adiac

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