Date butoir

Pour les membres du Parti congolais du travail-PCT-, candidats aux élections législatives et locales de juillet, le jour-j approche.  La direction politique de l’organisation a publié, en milieu de semaine dernière, le calendrier fixant les différentes étapes à suivre pour l'investiture de ceux et celles qu’elle choisira pour défendre ses couleurs. Au regard du nombre important de candidatures, les conciliations ont dû prendre plus de temps que prévu.

Il y a quelques jours, profitant de la commémoration de la journée du 8 mars dédiée aux droits des femmes, les militantes du principal parti de la majorité présidentielle se réjouissaient du nombre croissant de places qui leur sont confiées dans les instances du mouvement. Combien le PCT en désignera-t-il pour que sur les 17% de candidatures féminines le ratio homme-femme, sans être paritaire, soit au moins équitable ?  Chacune de celles qui postulent attend avec impatience de voir comment les répartitions seront effectuées avant de prendre le pouls de la précampagne.

S’agissant des enjeux, ces scrutins portent essentiellement sur le contrôle de la chambre basse du Parlement et des conseils municipaux et départementaux. Des instances dominées par le PCT et ses alliés qui s’investissent pour conserver une position dominante. Les préoccupations de ce groupement n’étant pas celles de l’opposition ou de ses différents courants, il est néanmoins certain que les délibérations au niveau du PCT feront réagir les autres états-majors politiques concernés par ces rendez-vous.

Assistera-t-on à une nouvelle configuration du champ politique congolais ? Souvent prise au jeu de la dispersion de ses énergies, l’opposition va –t-elle cette fois se serrer les coudes pour faire évoluer le nombre de ses sièges dans les instances parlementaires ? Par le passé aussi, les candidats indépendants avaient assuré un certain équilibre de la compétition électorale sans toutefois parvenir à constituer un groupe spécifique à l’Assemblée nationale. Voyons ce que nous réservera le déroulement du processus électoral et l’appréciation que l’opinion en fera.