Débat sur la Constitution : la société civile appelle à "la résistance pacifique"

Lundi 27 Juillet 2015 - 13:30

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Suite au dialogue de Sibiti, consacré à la gouvernance électorale et à l’évolution des institutions, la plateforme de la société civile pour le respect de la Constitution du 20 janvier 2002 a réagi en disant craindre un « coup d’État constitutionnel ».

« L’appel que nous lançons aujourd’hui, c’est pour que les citoyens se préparent au référendum à venir. Nous savons que ce qui s’est passé à Sibiti, c’est la conclusion de la mascarade du dialogue. Face à cette tentative de confiscation définitive de la souveraineté de notre peuple, nous allons résister, nous opposer...par des actions pacifiques. C’est pourquoi nous appelons, ici et maintenant, tous nos compatriotes, à barrer la route à la manipulation et au coup d’État constitutionnel en cours », a déclaré cette plateforme, le 24 juillet à Brazzaville, au cours d’une conférence de presse.

Ainsi dit, la plateforme pour le respect de l’ordre constitutionnel entend s’appuyer sur les moyens légaux inscrits dans la Charte africaine sur la démocratie pour résister à toute initiative du changement de la Constitution. Pour ce faire, un appel à la désobéissance sera lancé le moment opportun, avant d’interpeller la force publique pour qu’elle ne soit pas l’instrument de la politique, mais plutôt de la République.

Depuis sa création en mai 2014, cette plateforme s’oppose au changement de la loi fondamentale. « Quelle que soient les arguties juridiques, le maintien au pouvoir du président de la République au terme de son mandat en 2016 est inacceptable et illégitime. Pour la majorité présidentielle, changer la Constitution du 20 janvier 2002, c’est exclusivement faire sauter les articles 57 et 58, portant en substance sur la limitation du nombre de mandats. Les conclusions de Sibiti ne laissent plus aucun doute. Le chef de l’État a décidé d’utiliser le pouvoir d’initiative référendaire que lui confère la constitution pour organiser illégalement le changement de la loi fondamentale », a affirmé cette frange de la société civile qui, en conclusion, déclare : « Après tant de salive et d’encre déversées sur la question du respect de la constitution, l’heure n’est plus au discours mais à la résistance pacifique. Les pouvoirs illégitimes auxquels les citoyens doivent résister par désobéissance civile ne sont pas seulement de simples instructions administratives...Nous n’entendons donc pas baisser les bras...Nous ne saurons rester impassibles et nous rendre complices des manipulations illégitimes de nos institutions ».

Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Photo: Une vue des dirigeants de la plateforme

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