Débat sur la nationalité congolaise: la DGM ne reconnaît pas la liste en circulation sur les binationauxJeudi 26 Juillet 2018 - 17:45 La structure indique que « les investigations se poursuivent pour que les auteurs de cette œuvre répréhensible soient recherchés et traduits en justice pour répondre de leur forfait ». La question de la double nationalité refait surface, à moins de six mois de la tenue des scrutins attendus en décembre. Les réseaux sociaux, comme à l'accoutumée, sont entrés dans la danse en s’invitant dans cette problématique via une liste des acteurs politiques congolais binationaux postée récemment sur le net. Cette liste attribuée à la Direction générale de migration (DGM) a fait le buzz, il y a quelques jours, partagée à satiété, au point d’exhumer un dossier qu’on croyait avoir été enterré. La liste reprend plusieurs noms des personnalités congolaises œuvrant actuellement dans les institutions à qui elle attribue certaines nationalités autres que congolaise. Ainsi, l’on retrouve des Belges, des Français, des Allemands, des Suédois, des Américains et autres qui siègent dans les institutions publiques congolaises en violation de la Constitution. La nationalité congolaise étant une et indivisible, c’est-à-dire ne pouvant coexister concurremment avec une autre, ces « étrangers » gestionnaires de l’État devraient en principe démissionner, entend-on dire. A la DGM, on ne reconnaît pas avoir publié une liste de ce type. Le démenti de cette institution n’a pas tardé pour fixer l’opinion. Dans un communiqué officiel, le cabinet du directeur général de la DGM a renié l’authenticité de la fameuse liste pour le fait qu’elle « n’indique aucun destinataire, ne comporte pas de sceau ni de signature de l’autorité de la DGM ». Il s’agirait donc d’un « faux » élaboré dans des officines politiques pour discréditer certaines personnalités, voire les disqualifier, sachant que la Constitution exclut la double nationalité. L’on fait savoir que certains noms qui y sont repris ont déjà renoncé à leur nationalité d’emprunt, pour recouvrir celle d’origine, c'est-à-dire de la RDC. Mais là où le bât blesse, c’est que cette liste a pu atterrir à la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Ce qui fait dire à certaines langues qu’il s’agirait, peut-être, de la réponse apportée à une requête de la Centrale électorale qui voudrait s’assurer que tous les candidats aux élections sont bien des Congolais. Une chose est vraie, c’est que le dossier des nationaux présents dans les institutions risque de faire tâche d’huile, au moment où la Céni vient de démarrer le processus d’enregistrement des candidatures pour la présidentielle et les législatives nationales.
Alain Diasso Notification:Non |