Denis Sassou N'Guesso en tête de la présidentielle

Mardi 22 Mars 2016 - 19:45

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Henri Bouka, le président de la CNEI, a communiqué, ce mardi soir, les résultats partiels des élections présidentielles. Qui placent Denis Sassou N'Guesso, le président sortant, en tête des suffrage avec 67, 02%. 

Le chef de l'Etat sortant Denis Sassou N'Guesso est en tête de la présidentielle avec 67,02% des voix, selon des résultats partiels annoncés mardi en fin de journée. Ces résultats portent sur 59% du corps électoral et ne comprennent pas ceux de Pointe-Noire, la capitale économique du pays et bastion de l'opposition, a précisé le président de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI), Henri Bouka.

Selon les résultats de 72 "districts ou arrondissements" du pays (sur un total de 111), le candidat d'opposition Guy-Brice Parfait Kolélas est deuxième avec plus de 16% des voix, devant le général Jean-Marie Michel Mokoko, autre candidat d'opposition (plus de 7%), a-t-il ajouté. Jugeant à l'avance le scrutin biaisé, cinq candidats d'opposition ont appelé le peuple à "exercer sa souveraineté" si le président sortant l'emporte dès le premier tour, comme celui-ci l'a promis à ses partisans.

La communauté internationale, inquiète de possibles violences, a appelé au calme les différentes parties.

"Ce scrutin s'est déroulé dans un contexte préoccupant", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, Romain Nadal, soulignant la "vigilance" de la France et son "attachement à la transparence et à l'équité du processus électoral à toutes ses étapes". L'Union européenne a de son côté encouragé "tous les acteurs politiques à recourir aux voies légales pour résoudre leurs différends" et appelé les autorités à rétablir les moyens de communication.

L'ONU avait aussi appelé au calme, exhortant "les partis politiques, les candidats et leurs partisans à résoudre les différends qui pourraient survenir par le dialogue et les procédures légales établies". Le département d'Etat américain a demandé "à tous les dirigeants politiques (congolais de) renoncer à la violence et appeler leurs partisans au calme", et plaidé lui aussi pour le rétablissement des communications.

Pour le porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla, au contraire, "malgré toutes les craintes ou toutes les spéculations (...) le peuple congolais s'est rendu massivement aux urnes de manière très calme et sereine". "Cette élection va marquer d'abord l'élection d'un président à la légitimité incontestable", a-t-il ajouté, disant souhaiter "que l'ensemble des acteurs politiques (ne gâchent) pas la belle fête démocratique du 20 mars".

Du côté de l'opposition, des divergences notables semblent apparaître. Dans l'équipe de campagne de M. Kolélas, on fait part d'"inquiétudes", certains opposants se disant prêts à en découdre avec le pouvoir dans la rue. M. Kolélas a promis de contester les résultats, si besoin était, par des voies légales. "La crainte, c'est que le pays implose. Nous ne voulons pas d'une burundisation du Congo", explique un de ses proches, alors que, devant la presse étrangère, Charles Zacharie Bowao, coordonnateur de la plate-forme soutenant les cinq candidats d'opposition affirme : "Nous défendrons les résultats des urnes, y compris au risque de notre vie. Nous ne laisserons pas la victoire du peuple être confisquée".

D'après AFP

Légendes et crédits photo : 

Henri Bouka, le président de la CNEI, a livré les résultats partiels du premier tour des élections présidentielles lors d'un point presse ce mardi soir (Eduardo Soteras / AFP)

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