Développement des écosystèmes forestiers : une ONG, deux sociétés forestières alliées au gouvernement

Mardi 24 Février 2015 - 18:00

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L’organisation non gouvernementale internationale de conservation de la nature  WCS, la CIB, l'IFO et le gouvernement ont réaffirmé leur engagement à faire face aux problèmes tels le braconnage et l’exploitation illégale de la faune sauvage.

Le partenariat public-privé lié aux projets de gestion des écosystèmes périphériques de ces parcs nationaux (Progepp) a été réactualisé. Le vide juridique a été comblé à travers la signature d’un Protocole d’accord. Les sociétés forestières, WCS et le gouvernement ont formalisé le 24 février les documents relatifs à ce partenariat, qui n’était plus à jour depuis fin 2012. Ils concernent la gestion durable de la faune dans les concessions forestières de Ngombe et Kabo, autour des parcs nationaux Nouabalé-Ndoki et Odzala-Kokoua

Le ministre de l’Economie forestière et du développement durable, Henri Djombo, le directeur général de WCS-Congo, Mark Gately, le président du conseil d’administration de la Congolaise industrielle de bois (CIB), Robert Hunink, le gérant de l’Industrie forestière de Ouesso (IFO), Ulrich Gravet , ont paraphé les protocoles d’accord relatifs à la mise en œuvre des Progepp. Ce partenariat permet aux partenaires de bénéficier d’un appui technique et financier substantiel et subséquent.

Comparé au partenariat précédent, celui-ci donne beaucoup plus d’autonomie aux coordonnateurs nationaux des deux projets. Ceux-ci ont bien plus beaucoup de responsabilité, ainsi pour sécuriser les éléphants en particulier et les mammifères en général. Ils ont aussi pour mission, la gestion plus transparente des fonds des donateurs multinationaux.

« Les yeux de la communauté internationale seront fixés sur les activités de conservation au Congo. WCS va soutenir les coordonnateurs dans leur tâche quotidienne et jouer son rôle de partenaire privilégié du gouvernement dans le domaine de la conservation en appuyant les efforts pour garantir la gestion de la faune dans les concessions forestières », a rappelé Mark Gately.

CIB et IFO, comptent environ  2,5millions d’hectares de forêts contigües, certifiées FSC. Selon Robert Hunink, ces sociétés sont capables de travailler en partenariat avec le gouvernement et le WCS dans le futur, dans le même esprit de concertation et de transparence.

« Nous sommes ensemble depuis plusieurs années pour sauvegarder la grande richesse biologique », a souligné Ulrich Gravet.

Le Progepp est un instrument important comprenant les éco gardes qui assurent la surveillance du territoire, luttent contre le braconnage. « Nous devons donc prendre très au sérieux ce projet », a interpellé le ministre congolais Henri Djombo .

Il a signifié que le Congo détient la parfaite connaissance de sa faune et de sa flore sauvage à la suite des inventaires des multi ressources réalisés. Le Congo possède des informations importantes permettant de mobiliser les moyens pour garantir une gestion rationnelle de sa faune et sa flore.

« L’expérience acquise en cette matière nous place au-devant de la scène environnementale en Afrique centrale car c’est la première expérience dans le bassin du Congo où la surveillance de la faune et de flore est assurée par des équipes bien formées, bien disciplinées, expérimentées qui nous garantissent les résultats qu’aujourd’hui nous avons acquis », a souligné le ministre.

À l’orée de la conférence internationale sur l’exploitation illégale et le commerce illicite des produits de la faune et de la flore sauvage d’Afrique, ces deux expériences devraient-elles être la base de la stratégie nationale de lutte contre le braconnage  et pourraient-elles servir à élaborer la stratégie régionale que se propose de produire la conférence de Brazzaville en avril prochain ?

Notons que c’est en 1999 que le gouvernement, la CIB et WCS avaient pour la première fois signé un protocole d’accord pour assurer la gestion durable de la faune dans les concessions forestières. Le projet de gestion de la périphérie au parc national Nouabalé-Ndoki a été accueilli comme modèle dans la conservation. Le projet a permis la mise en place d’un code d’éco garde ayant garanti la sécurité des éléphants et d’autres mammifères dans les concessions ; la gestion de la chasse par les employés et des communautés locales ; la pérennité de la faune. Fort de cette collaboration en 2007, WCS et le gouvernement ont lancé un partenariat semblable dans les concessions gérées par la société IFO.

Nancy France Loutoumba

Légendes et crédits photo : 

photo: les signataires, Phto adiac