Développement durable : le Congo peaufine sa politique et sa stratégie

Dimanche 19 Juillet 2015 - 15:15

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Hormis le document de la politique de développement durable qui a été validé, celui de la stratégie fera encore l’objet d’amélioration pour intégrer toutes les contributions des acteurs concernés.

La Commission nationale de développement durable a présenté son travail le 18 juillet à Brazzaville devant toutes les administrations impliquées et quelques membres du gouvernement.

En effet, ces deux documents sont des outils de planification et d’orientation. Ils permettront à la République du Congo de promouvoir un développement harmonieux, basé sur la gestion rationnelle des ressources naturelles et la prise en compte des dimensions environnementales et sociales dans les plans et politiques économiques.

La politique se base sur la volonté politique, la bonne gouvernance, la justice, l’équité et la gestion durable des ressources naturelles. Le rôle, la responsabilité et les articulations entre les différents acteurs, ainsi que les moyens de financement sont développés dans le document de politique nationale.

Quant à la stratégie, sur laquelle est assise cette politique, quatre axes sont définis : gérer rationnellement les ressources naturelles ; améliorer durablement la gouvernance ; développer et moderniser durablement les infrastructures et les services sociaux de base ; diversifier durablement l’économie.

La commission a fait quelques propositions sur la manière de financer les différents axes identifiés. Elle cite l’État qui a la plus grande part, soit 60% ; les financements à travers les contrats multilatéraux, bilatéraux, et aussi à travers d'autres mécanismes existant dans le pays. On cite les fonds et les apports du secteur privé à travers la responsabilité sociétale. À propos des fonds, ils doivent être capitalisés.

Rappelons que l’élaboration de ces documents découle d’une exigence de la communauté internationale, à la conférence de Rio+20. Le développement durable est considéré tel un chemin menant à une croissance économique pour tous, à la protection de l’environnement, à l’inclusion sociale et à la lutte contre la pauvreté.

« Cette exigence s’impose avec le constat de l’émergence des nouveaux défis : les changements climatiques ; la perte de la diversité biologique ; la dégradation des terres ; les crises énergétiques, économiques, financières et de l’eau », a expliqué le ministre de l’Économie forestière et du développement durable, Henri Djombo. En d’autre termes, il s’agit d’agir différemment car après Rio+20, le monde ne devrait plus s’accommoder des programmes constitués de projets ne se concordant pas surtout dans l’utilisation des ressources qui ne tiennent pas compte des choix objectifs. Tout devrait se réaliser sous le principe de la coordination.

Au Congo, le forum national sur le développement durable qui s’est tenu en avril 2013 a marqué le lancement du processus d’élaboration de la stratégie et de la politique nationale. Ce travail a duré deux ans, une tâche ardue pour tous les acteurs impliqués.

La session inaugurale destinée à la validation desdits documents a connu la présence du ministre délégué au Plan et l’intégration régionale, Léon Raphaël Mokoko et du ministre à la présidence en charge de l’Aménagement du territoire, Jean Jacques Bouya. Le représentant du PNUD (Programme des Nations unies pour le développement) était aussi présent à cet atelier.

Nancy France Loutoumba

Légendes et crédits photo : 

photo 1: les membres du gouvernement et le PNUD, photo Adiac; photo 2: les membres de la commission, photo Adiac

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