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Diplomatie

Mardi 15 Décembre 2020 - 19:46

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La tournée que Denis Sassou N’Guesso a effectuée cette semaine au Gabon, en Côte d’Ivoire, en Guinée et qui s’achève aujourd’hui en Guinée-Bissau confirme, s’il en était besoin, que notre pays entend contribuer fortement au resserrement des liens entre les pays du golfe de Guinée. Une volonté personnelle qui remonte loin dans le temps puisque le président du Congo n’a pas cessé, tout au long de ses différents mandats, de plaider en faveur de l’intégration régionale, de prôner la gestion et la prévention des crises, de favoriser de diverses façons le rapprochement des peuples de l’Afrique centrale.

 

Exprimée avec force en 1996 dans la prestigieuse Revue des deux mondes alors qu’il préparait depuis Paris son retour au Congo, cette stratégie multiforme prend aujourd’hui une dimension particulière : d’abord parce que son appel à l’unité des peuples de l’Afrique centrale et du Bassin du Congo a été entendu par ses pairs qui, eux aussi, se mobilisent dans ce but ; ensuite parce que les nouvelles générations de citoyens considèrent à juste titre l’abaissement des frontières qui les séparent comme un objectif prioritaire ; enfin parce que les crises de diverses natures que les Etats doivent aujourd’hui gérer ne pourront être surmontées que grâce à des actions collectives et coordonnées.

 

Denis Sassou N’Guesso n’ayant jamais caché sa volonté de contribuer à l’émergence de l’immense espace géographique et humain au cœur duquel se trouvent les capitales des deux Congo, Brazzaville, et Kinshasa, l’on peut être certain que la diplomatie congolaise sous toutes ses formes va jouer dans les années à venir un rôle majeur dans le développement de la communauté sous-régionale. Et comme il préside aujourd’hui la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) qui rassemble onze  Etats il sera écouté, cela ne fait aucun doute, avec la plus grande attention.

 

Ajoutons pour conclure provisoirement sur le sujet qu’il sera soutenu par les grandes puissances extérieures au continent qui misent sur le développement accéléré de cette partie potentiellement très riche de l’Afrique. Par la Chine, par la Russie, par la France et l’Union européenne, par l’Inde mais aussi par les Etats-Unis dont le nouveau président, Joe Biden, s’entoure de femmes et d’hommes qui sont convaincus de la place éminente que l’Afrique en général et l’Afrique centrale en particulier occuperont sur la scène économique mondiale dans les décennies à venir.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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