« Disparus du Beach » : la justice française rejette la demande d’annulation des poursuites

Jeudi 9 Octobre 2014 - 18:45

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Accusé de crimes contre l’humanité, le général congolais Norbert Dabira avait demandé l’abandon des poursuites en août 2013 après sa mise en examen. Cette requête a été rejetée par la justice française, ce jeudi 9 octobre à Paris. 

La mise en examen de cet ancien inspecteur général des armées a été confirmée par la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris. À la base, l'officier général est soupçonné d’avoir joué un rôle dans la disparition, en 1999, de 353 personnes au port fluvial de Brazzaville. Ces personnes rentraient au pays à la fin de la guerre civile. C’est ainsi que le général Dabira a été impliqué dans cette affaire dite des « Disparus du Beach ». Jugé en 2005, il avait été acquitté par la cour criminelle de Brazzaville. Pour la Fondation internationale des droits de l’homme (FIDH), ce procès était une mascarade. Mis en examen en France, en août 2013, Norbert Dabira avait présenté un recours devant la justice française. Il faisait valoir l’argument selon lequel une personne ne peut être jugée deux fois pour les mêmes faits et estimait que sa mise en examen en France n’avait pas de valeur.

En rejetant le recours du général Dabira, la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris a confirmé la compétence de la justice française pour gérer cette affaire. Pour l’avocate de la FIDH, Clémence Bectarte, cette décision est une victoire pour les familles des disparus, pour qui cette procédure constitue le dernier espoir de connaître la vérité. Selon elle, la juge d’instruction en charge de cette affaire voudrait convoquer Norbert Dabira pour l’interroger, le confronter aux éléments du dossier et entendre ses explications. Si toutefois Norbert Dabira accepte de répondre à la convocation. On est encore loin de l’ouverture d’un procès.

Josiane Mambou Loukoula