Drame du 4 mars : le sourire pour oublier la tragédie

Jeudi 12 Mars 2020 - 19:45

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Brazzaville se réveille, le dimanche 4 mars 2012, sous le souffle des explosions du camp militaire du régiment blindé. Parmi des milliers de blessés, Lola Ruth Gloire Bénédicte âgée alors de 8 ans. La petite fille est marquée à vie par cette tragédie car dorénavant elle devra vivre avec la moitié du bras gauche.

Malgré ce handicap, aujourd’hui l’adolescente relativise et préfère prendre la vie du bon côté. « Aujourd’hui, je peux dire fièrement que les stigmates de cette tragédie sont passés en second plan dans ma vie, bien que quelquefois j’éprouve des difficultés pour faire certaines choses. Il faut aussi relever le regard des autres qui, je l’avoue, me gêne de temps en temps. Mais je vis normalement comme toute adolescente de mon âge », a-t-elle souligné.

Le décès tragique de son père survenu deux ans après la tragédie, au moment où elle est encore sous le choc des explosions, l’avait assommé. « Au regard de tous ces évènements, je préfère garder le sourire même si tout n’est pas rose. Nous devons prendre la vie comme un cadeau et vivre tout simplement quels que soient notre état physique et ce que nous traversons. Tant qu’on vit, on doit avoir l’espoir, sourire et garder la tête haute », a déclaré Lola Ruth Gloire Bénédicte.

Passionnée des réseaux sociaux, Ruth partage souvent des photos d’elle arborant fièrement son handicap pour montrer au monde que rien ne peut nous arracher notre bonheur. L’impact des explosions du 4 mars 2012 a été désastreux pour Brazzaville et les populations environnantes. Le quartier Mpila et les zones alentours reconstruits aujourd’hui ont été touchés. Plusieurs milliers de personnes ont été mutilées ou amputées par les projectiles des mitrailles, et plus de 20 000 familles se sont retrouvées sans abris.

Sage Bonazebi

Légendes et crédits photo : 

Lola Ruth Gloire Bénédicte

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