Ecosystèmes du bassin du Congo : les ministres de la CÉÉAC statuent sur la mise en œuvre du PACEBCo-2

Samedi 18 Juillet 2020 - 18:45

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La réunion conjointe des ministres en charge des Forêts, de l’Environnement et de la Planification des onze États membres de la CÉÉAC sur la concertation pour l’affectation d’une partie d’allocations concessionnelles du FAD-15 au financement de la mise en œuvre du Pacebco-2, s’est tenue le 17 juillet.

Cette réunion des ministres à laquelle ont pris également part les représentants de la CÉÉAC, de la Comifac et de la BAD, est intervenue après celle des experts, tenue les 15 et 16 juillet par visioconférence. Le principal objectif de celle-ci a été de statuer sur les modalités de l’affectation d’une partie des allocations concessionnelles du FAD-15 de leurs pays respectifs au budget requis pour la mise en œuvre du PACEBCo-2.

Plus spécifiquement, il s’est agi d’édifier les ministres des investissements réalisés dans la sous-région et dans chaque pays bénéficiaire dans le cadre de la première phase du PACEBCo et de l’importance de la valorisation des acquis de ce programme ; de présenter les activités prévues dans le cadre de la deuxième phase du PACEBCo ; de montrer les avantages de l’accompagnement des États par la Cééac/Comifac dans la mise en œuvre des initiatives de conservation et de gestion durable des écosystèmes en général et dans la capitalisation des acquis du PACEBCo en particulier ; d’échanger sur la répartition des montants à prélever sur les allocations concessionnelles des pays bénéficiaires pour le financement du PACEBCo-2.

Les résultats attendus au cours de cette réunion ont été les suivants : les investissements réalisés et les acquis comptabilisés dans la sous-région et dans chaque pays bénéficiaire de la première phase du PACEBCo-1 sont actés ; les points importants et les activités prévues dans le cadre de la deuxième phase du PACEBCo sont portés à la connaissance des participants ; les principaux avantages de l’accompagnement des États membres par la CEEAC/Comifac dans la mise en œuvre PACEBCo-2 et dans la capitalisation des acquis du PACEBCo-1 sont présentés ; les montants à prélever sur les allocations concessionnelles du FAD-15 pour le financement du PACEBCà-2 sont, de manière consensuelle, fixés pour chaque pays membre et adoptés par les ministres.

En effet, le compte rendu de la réunion des experts sur la mise en œuvre du programme d’appui à la conservation des écosystèmes du Bassin du Congo (Pacebco) dans sa première phase a relevé certaines faiblesses dans la mise en œuvre du projet ; toutefois des acquis justifiant la nécessité pour les experts de passer à la phase 2 du projet, afin, entre autres, de les préserver, ont été présentés. Au titre des lacunes identifiées il y a : l’absence d’une étude de faisabilité du projet ; un montage institutionnel inadéquat ; des difficultés de décaissement. Au titre des acquis, diverses infrastructures ont été réalisées dans quelques pays, qui méritent d’être capitalisées par les pays.

« Je voudrais indiquer à ce stade que le projet PACEBCo1 avait mis l’accent sur les aspects de conservation, notamment par l’amélioration des conditions de vie des populations riveraines des aires protégées. Cette vision était à n’en point douter conforme aux préoccupations des pays à cette époque. Mais vous le savez, nous ne pouvons aujourd’hui aborder les questions de conservation des écosystèmes sans prendre en compte les aspects de valorisation, de lutte contre les changements climatiques et bien sûr du bien-être de la population, sans oublier les impacts éventuels des activités sur l’environnement », a déclaré la ministre en charge de l’Environnement du Congo-Brazzaville, Arlette Soudan-Nonault.

Des problématiques nouvelles comme celles de la gestion durable des zones humides en général, des tourbières et des mangroves en particulier sont désormais associées à la problématique de la conservation. « Il s’agira dans le cadre du PACEBCo2, que nous soutenons, au-delà de la création des infrastructures, de développer toute une économie autour des ressources naturelles, notamment l’écotourisme de manière à créer un cercle vertueux qui permette à la population de conserver les ressources naturelles tout en tirant profit de cette conservation », a-t-elle ajouté.

Indiquant toutes les fois que des synergies devront par conséquent être établies entre ce projet et d’autres projets en cours de préparation ou de mise en œuvre, ainsi que les initiatives qui concourent aux mêmes objectifs tels que le Fonds bleu pour le bassin du Congo. Il faudra en définitive que la phase préparatoire soit menée de sorte que les priorités des pays ressortent clairement dans le document du projet PACEBCo2.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo : La ministre en visioconférence (crédit photo/ DR)

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