Education : un chercheur propose les états généraux pour combler le déficit des enseignants

Mercredi 22 Décembre 2021 - 16:14

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Dans son mémoire de fin d’études à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam), sur le thème « Recrutement des enseignants au MEPPSA de 2010 à 2020 : bilan et perspectives », option administration scolaire, Patience Drel Kessakadia propose les états généraux de l’éducation pour trouver des solutions au déficit des enseignants.

Remontant l’histoire, Patience Drel Kessakadia a fait constater, à l’issue de ses travaux de recherche, que le déficit en personnel enseignant est la conséquence immédiate du départ inopiné des enseignants expatriés, en application de la loi fixant les principes généraux de l’organisation de l’enseignement au Congo. L’école congolaise a sombré dans une mauvaise planification en matière de recrutement, la carte scolaire fait état d’une insuffisance criarde des enseignants. Le déséquilibre exacerbé entre 2010 et 2020 affiche un manque de 20 000 enseignants. Plus grave, parmi ceux qui sont sur le terrain, il y en a qui accusent des lacunes pédagogiques.

Par ailleurs, la consécration de l’année 2013 à l’éducation n’a pas changé la donne. Les détachements administratifs mal maîtrisés, les départs massifs à la retraite, les migrations des enseignants vers d’autres ministères et administrations, le faible quota de recrutement accordé au ministère de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, contribuent à la chute du nombre d’enseignants actifs.

L’objectif de l’étude, selon l’impétrant, est d’inciter le gouvernement à redéfinir sa politique et revoir à la hausse les quotas accordés au ministère de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, s’il tient à résoudre le déficit, tel que voulu dans la stratégie sectorielle de l’éducation.

Une des grandes particularités de la soutenance de ces travaux de recherche est le fait que le jury a été présidé par Jean Luc Mouthou, maître de conférences, puis ministre de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation. Pour lui, la question est plus que profonde. « C’est une problématique majeure, un véritable serpent de mer dont la solution demande plus que la tenue des états généraux », a-t-il dit.

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Les membres du jury et l'impétrant

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