Égypte : La reconstruction du consulat italien du Caire a commencé

Mardi 21 Juillet 2015 - 16:17

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Une semaine après l’attaque du mouvement État islamique, Italiens et Égyptiens marquent leur volonté de ne pas céder au terrorisme.

Ce fut la première attaque djihadiste contre une représentation diplomatique occidentale en Égypte le samedi 11 juillet dernier. Une violente explosion a dévasté la façade du consulat italien dans le quartier Boulaq Abu El Ela du Caire. Aussitôt revendiquée par le mouvement État islamique, cette attaque n’a pas vu les deux pays se perdre trop longtemps en conjectures. L’Italie était-elle plus spécialement la cible (l’attaque n’a pas été directe), ou bien était-ce l’Égypte, confrontée depuis 2013 à un regain d’activisme des islamistes, qui était le plus visée ?

Dès le lendemain, Rome déclarait qu’elle ne se laisserait pas intimider. Et le ministre des Affaires étrangères Paolo Gentiloni arrivait sur place, demandant de calmer le jeu. Mais aussi bien Rome que le Caire restent déterminées à poursuivre leur coopération. La société Arab contractors vient d’annoncer qu’elle a été autorisée à rebâtir le bâtiment italien détruit. L’Égypte s’y était engagée ; le gouvernement tient parole. Vendredi dernier le Premier ministre égyptien Ibrahim Mahlab et le gouverneur du Caire, Galal Saeed, sont d’ailleurs venus au chantier en démarrage.

Les deux hommes politiques ont rassuré les populations sur la détermination à poursuivre le combat contre les djihadistes malgré leur actuelle virulence dans les rues du Caire et dans la région du Sinaï égyptien. La semaine dernière, dans cette région, ils s’y sont illustrés par le lancement d’un missile contre un bâtiment de la marine militaire égyptienne. Il est précisé qu’Arab contractors est la plus grande société de BTP dans le monde arabe ; elle emploie pas moins de 77 mille personnes. Elle est présente dans 29 pays dans le monde.

En Italie, le Premier ministre Matteo Renzi ne fait pas mystère de la volonté de Rome d’appuyer les efforts du président égyptien al Sissi, farouchement engagé dans la lutte contre les extrémistes musulmans. Une forte communauté égyptienne réside en Italie, beaucoup de ses membres sont devenus des figures publiques de premier plan. L’Italie dispose d’importants intérêts en Égypte où le constructeur national Fiat dispose même d’une usine de montage de véhicules lourds.

Lucien Mpama

Notification: 

Non