Election présidentielle : une vingtaine d’associations a amorcé une campagne sur la paix et la stabilité au Congo

Vendredi 29 Janvier 2016 - 15:00

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Une vingtaine d’associations de la société civile membres du Pôle de consensus de Sibiti a débuté, depuis une semaine,  sur l’ensemble du territoire national, une campagne de conscientisation sur le thème : « paix, stabilité et prospérité ». Dans une interview exclusive aux Dépêches de Brazzaville, le coordonnateur national de cette plateforme associative, M. Akouala dégage l’importance de cette activité.

Les Dépêches de Brazzaville : Pourquoi la création d’une plateforme d’associations de la société civile et le lancement de la campagne de conscientisation ?

Akouala : Avant de répondre à votre question, je voudrais rappeler que notre pays a connu des moments de violence qui ont détruit considérablement son tissu socio-économique et amené l’instabilité politique. Heureusement pour le Congo qu’après cette épisode sombre, le président de la République, Denis Sassou N’Guesso a mis tout en œuvre pour ramener la paix et la stabilité ainsi que la reconstruction du tissu socio-économique. Aujourd’hui, il  est donc normal que les acteurs de la société civile et des partis politiques  fassent un travail efficace de conscientisation pour que la nouvelle République qui vient de voir le jour avec l’adoption de la nouvelle Constitution ne subissent plus les conflits des années 90. Car il avait  fallu de peu que cette nouvelle République, que nous saluons l’avènement,  ne puisse naître. Notre campagne a pour rôle d’attirer l’attention des Congolais de ne plus retomber dans les erreurs du passé.

L.D.B : Pensez-vous que le président Denis Sassou N’Guesso est le seul homme capable de faire qu’il ait la paix, la stabilité et la prospérité au Congo ?  

Akouala : Non, au sein de notre plateforme, nous ne pensons pas que le chef de l’Etat soit le seul homme qui incarne ces trois valeurs. Cependant, dans la conjoncture actuelle, c’est-à-dire depuis que nous sommes sortis de la fratricide guerre du 5 juin 1997, le président Denis Sassou N’Guesso a montré, à travers plusieurs actions salvatrices, qu’il possède des capacités managériales susceptibles de conduire le pays dans une stabilité sociale rassurante, gage sûr de la prospérité socio-économique.

L.D.B : Votre plateforme est membre du Pôle de consensus de Sibiti, quelles sont les activités que vous comptez organiser pour vulgariser les recommandations du dialogue national de Sibiti ?

Akouala : Nous sommes parmi les premières  associations de la société civile, après Sibiti, à avoir organisé des campagnes d’interpellation de la population à s’inscrire sur les listes électorales. Dans le même cadre, lors de la  plupart de nos rencontres avec nos militants, après ou avant le référendum,  nous avons toujours insisté sur la nécessité de l’évolution des institutions de la République et l’amélioration de la gouvernance électorale. Voilà pourquoi nous plaidons pour la candidature de Denis Sassou N’Guesso parce que nous pensons qu’il a déjà donné la preuve d’un dirigeant qui oriente son action sur la stabilité institutionnelle et la paix. Ce sont des valeurs sans lesquelles il ne peut avoir la prospérité socio-économique dans un pays.

L.D.B : En 2009, lors de l’élection présidentielle, on vous a vu très motivé sur le terrain pendant la campagne électorale. Gardez-vous toujours cette énergie ?

Akouala : Au cours de cette élection présidentielle, nous ferons plus que ce que nous avons fait en 2009, parce qu’à chaque scrutin on acquiert de l’expérience. De plus, en 2009, nous agissions sous le label d’une seule association, à savoir : association jeunesse congolaise pour la paix.  Aujourd’hui, nous sommes une plateforme ; donc  l’union fait la force.

L.D.B : Pendant la campagne électorale, les partis politiques volent la vedette à la société civile. Avez-vous des stratégies particulières pour changer la donne ?

Akouala : Vous savez que l’élection présidentielle est une occasion où tous les thèmes doivent être exploités pour que les Congolais comprennent les enjeux du scrutin. Le discours des partis politiques est différent de celui de la société civile. Les partis politiques développent parfois un discours souvent stéréotypé qui semble être déjà entendu par les potentiels électeurs. Il peut, de ce fait,  créer un désintérêt  à leur niveau. Par contre, la société civile apporte des discours qui soient proches  des réalités que vive la population au quotidien. Le but final de ces deux genres de discours est d’amener les Congolais à voter et à mesurer  l’importance de cet acte civique.

L.D.B : Avez-vous organisé des campagnes pour exhorter des jeunes en âge de voter à se faire établir les cartes nationales d’identité ?

Akouala : C’est le premier travail que nous avons fait, sans trop de bruit. Nous avons constaté que plusieurs personnes n’avaient pas de cartes d’identité et elles n’étaient pas inscrites sur les listes électorales. Nous continuons progressivement ces deux activités. Il convient de vous rappeler que notre plateforme n’est pas constituée que des associations juvéniles. Nous pouvons citer entre autres l’Association congolaise pour la paix et le développement et la Dynamique Allembé pour tous qui renferment les militants de tout âge.

L.D.B : Avez-vous un dernier mot pour conclure cet entretien ?

Akouala : Je veux seulement insister sur le discours de la société civile qui doit être constitué des messages d’unité, de paix et de rassemblement, parce qu’il ne devrait pas en  contenir  des aspects de messages notifiant des clivages du genre majorité et opposition.      

 

 

   

 

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

M. Akouala

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