Élections présidentielle, legislatives et provinciales : le G7 décidé à faire respecter les délais constitutionnels

Samedi 16 Janvier 2016 - 14:14

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Le regroupement politique a proposé à la Céni un planning qui pourra permettre de respecter les délais constitutionnels dans l’organisation de ces scrutins du président de la République ainsi que les députés nationaux et provinciaux. Pour cette plate-forme politique, 2016 reste l’année de tous les enjeux au cours de laquelle le peuple congolais devra se choisir un président de la République ainsi que ses représentants aux niveaux national et provincial pour les cinq prochaines années.

La conférence de presse tenue le 14 janvier au siège du G7, à Gombe, a permis au président en exercice de cette plate-forme politique, le député Charles Mwando Nsimba, de donner la position de ce regroupement politique sur la situation politique du pays et d’étaler le schéma proposé pour faire sortir la RDC de la crise. « Comme d’aucuns l’affirment, l’année 2016 est une année de haute sensibilité politique dans notre pays. Elle est cruciale pour la consolidation de la démocratie, de la paix, de la cohésion nationale et de la stabilité institutionnelle en RDC », a prévenu le député national Charles Mwando Nsimba.

Le président en exercice du G7 a noté qu’aux termes de la Constitution, cette année est essentiellement électorale. Elle sera marquée, a-t-il souligné, du sceau historique de la première alternance démocratique à la présidence de la République car un nouveau chef de l’État devra être élu en novembre prochain, en remplacement de l’actuel qui ne peut plus briguer un troisième mandat présidentiel. Au cours de la même année, a poursuivi l’honorable Mwando Nsimba, l’Assemblée nationale sera renouvelée. Il en sera de même pour les Assemblées provinciales et le Sénat dont les mandats des membres élus en 2007 ont été portés au-delà du terme constitutionnel de 5 ans par suite de l’incapacité du pouvoir actuel d’organiser les élections provinciales.

Il est encore possible de mieux faire

Le G7, par son président en exercice, a fustigé le blocage du processus électoral ou le retard inquiétant qu’il connaît dû à des multiples entraves politiques, financières et administratives dressées par la majorité présidentielle, qui s’accroche à tout prix au pouvoir. Relevant la tension qui monte chaque jour davantage dans le pays et qui amène « les oiseaux des mauvais augures » à annoncer déjà l’apocalypse dans les jours à venir, le G7 s’est dit convaincu qu’il était encore possible de mieux faire, de vaincre ce pessimisme ambiant et de remettre en confiance le peuple congolais et les partenaires extérieurs de la RDC. Cela ne devra passer, a voulu convaincre cette plate-forme, par l’organisation des élections présidentielle, législatives et provinciales avant fin 2016 ainsi que l’assurance de l’alternance au sommet de l’État.

Cette plate-forme, par une déclaration lue par l’honorable Lutundula, a responsabilisé toutes les institutions du pays dont le gouvernement, le Parlement et la Céni ainsi que les partenaires extérieurs de la RDC, en vue d’un processus électoral apaisé et ces élections dans les délais constitutionnels. Dans cette responsabilisation traduite sous forme de recommandations, le G7 a proposé à la Centrale électorale une ébauche de calendrier pour l’amener à remplir sa tâche comme attendue.

Dans ses propositions, en effet, le G7 exhorte le bureau de la Céni à convoquer, comme dans le passé et dans le plus bref délai, la tripartite majorité-opposition-Céni afin d’aplanir les divergences sur les aspects du processus électoral qui le requièrent. La plate-forme a aussi sollicité de la centrale électorale de publier, après cette tripartite, un calendrier électoral consensuel qui respecte les délais constitutionnels, plaçant ainsi les acteurs politiques et sociaux, le gouvernement de la République et les partenaires extérieurs de la RDC devant leurs responsabilités respectives. Selon ce planning proposé par le G7, le premier trimestre 2016 devra être consacré à l’acquisition des kits et du matériel d’enrôlement, le deuxième trimestre, à la révision du fichier électoral, le troisième trimestre, à la mise à jour du cadre légal, la convocation du scrutin et le dépôt des candidatures, alors que le quatrième trimestre de cette année devra être consacré aux élections provinciales, législatives et présidentielle. Le regroupement politique a noté que ces trois scrutins pouvaient se tenir le même jour. Alors que la Céni a, en plus, été appelée à démarrer sans tarder la révision du fichier électoral sur la base des recommandations de la mission d’audit de l’OIF, par l’enrôlement de nouveaux majeurs, à alléger le calendrier électoral en ne retenant en 2016 que ces élections à caractère national et provincial.

Le G7 se dit convaincu que si les obstacles politiques, administratifs et financiers sont levés rapidement et que la Céni- qu’il a par ailleurs appelé à cesser de se mêler des débats politiques et de ne plus se soumettre servilement aux injonctions de la majorité présidentielle- gère techniquement et de bonne foi les activités opérationnelles, la collecte des données sur le terrain peut se terminer en juin 2016 et le processus peut reprendre son cours normal.

Le gouvernement a notamment été appelé à alléger et accélérer les procédures d’acquisition des kits d’enrôlement et du matériel électoral, à convenir avec la Céni et les partenaires d’appui d’un plan de décaissement irrévocable des ressources de l’ordre de 580 millions de dollars, de recourir à la Monusco pour le déploiement du matériel et du personnel électoraux et de constituer un fichier consulaire qui devra servir de base en prévision de l’enrôlement des Congolais de la diaspora.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo 1: Les députés Charles Mwando Nsimba et Lutundula Photo 2 et 3: Les membres du G7 et le représentant de la Monusco

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