Énergie : ENEL engagée dans la bataille de l’eau

Jeudi 26 Septembre 2013 - 16:47

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La société italienne de production électrique est devenue leader dans la gestion durable de l’eau

La société nationale italienne ENEL peut d’ores et déjà se considérer en pointe dans la gestion de l’eau. Les sécheresses sont des réalités dans le monde contemporain, mais l’accélération et la multiplication des stress hydriques sont désormais le fait de l’activité industrielle. Fort des recommandations de tous les organismes qui comptent, ENEL a donc engagé une politique volontariste se traduisant par une baisse drastique de sa consommation en eau dans les établissements industriels de sa gestion à travers le monde.

Elle tire une fierté incontestable des chiffres rendus publics  ce jeudi au Parlement européen de Strasbourg. Alors qu’en 2007, la société italienne consommait un litre d’eau par kW/h produit, ce chiffre est descendu à 0,62 litre l’an dernier. L’objectif est de le faire arriver à 0,59 litre d’ici à la fin de la décennie, selon ses responsables. Une telle volonté peut ne pas être suffisamment parlante aux yeux du lecteur, mais le monde – entier ! - est guetté à terme par un épuisement dramatique de ses ressources en eau.

Selon les données de la Banque mondiale, la planète unique du système solaire à présenter cette particularité, est littéralement gorgée d’eau. Mais pour 97,8%, il s’agit d’eau salée, donc inconsommable. Sur les 2,8% d’eau douce qu’elle recèle, à peine 1% est accessible ou peut être bue, car les glaciers et les lacs situés loin des agglomérations gardent aussi une bonne partie des 1.400 millions de M3 d’eau de la terre hors d’un usage immédiat.

À rappeler que pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un pays est déclaré en stress hydrique lorsque ses habitants disposent de moins de 1700 M3 d’eau potable par personne pour les besoins quotidiens. Il devient pays de pénurie à moins de 1000 M3. Tchad, Ethiopie, Mauritanie et Libye sont en Afrique dans l’un ou l’autre de ces cas de figure. La question de la préservation de l’eau est donc bien une question vitale et elle engage l’ensemble de la planète. Il en va de sa survie.

Le pari à relever pour le groupe ENEL et les sociétés de sa taille, gloutonnes en eau, va donc dans le sens de la santé de la planète. La société italienne soutient que grâce aux mesures prises dans ses établissements, elle est désormais la seule dans son secteur à être en conformité avec les standards recommandés par une organisation internationale comme la FAO, l’organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation basée à Rome.

Sur cette question, ENEL a engagé un partenariat d’ampleur avec CERES, une ONG mobilisée au niveau mondial pour que les entreprises et les industries du monde s’engagent dans le sens de la préservation de l’eau par des politiques de développement durable. CERES souligne que l’entreprise italienne excelle aussi dans un autre secteur : impliquer les communautés locales dans l’observance des règles visant à préserver les ressources autour des sites où elle produit son électricité. Une électricité propre et non polluante, bien entendu !

Lucien Mpama