Énergies renouvelables : pas d’investissements massifs pour l’Afrique

Mercredi 16 Novembre 2022 - 11:30

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Publié à l’occasion de la Conférence de l’Organisation des Nations unies sur le climat à Charm El-Cheikh (COP27) en Egypte, le rapport de Bloomberg New Energy Finance (BNEF) évoque moins de 1 % durant toute l’année de 2021. En dépit de son potentiel plutôt favorable, le continent africain reste à la queue de la liste des régions bénéficiaires des investissements dans les énergies renouvelables.  

Partout dans le monde, les énergies renouvelables occupent une place de choix dans les politiques nationales. Des pays comme la République démocratique du Congo n’hésitent plus à se présenter comme des « pays solutions » dans la transition énergétique mondiale. Alors qu’une tendance mondiale se dessine déjà pour la promotion des énergies propres, l’Afrique semble avoir pris une toute autre direction. Du moins, les chiffres le prouvent à suffisance. En effet, 2,6 milliards de dollars américains ont été investis tout au long de l’année 2021. Il s’agit malheureusement, précise BNEF, du plus bas niveau d’investissements enregistrés depuis dix ans. Le rapport indique également que cet argent a été injecté principalement dans des projets ciblant plusieurs secteurs : éolien, solaire, géothermie et hydroélectricité. Autres détails, l’Afrique du Sud, l’Égypte et le Maroc représentent depuis 2010 près des 3/4 de l’ensemble des investissements dans les énergies renouvelables. On estime le montant investi à environ 46 milliards de dollars américains.  

En comparant les chiffres du rapport, on se rend vite compte que les 2,6 milliards de dollars américains investis représentent en fait une baisse de 35 % par rapport à l’année précédente. Au même moment, les investissements au niveau mondial ont bien remonté de 9 % sur un an pour atteindre leur plus haut niveau historique l’an dernier. Pour se convaincre de la faiblesse des investissements en Afrique, l’enveloppe globale de 2021 constitue exactement 0,6 % des 434 milliards de dollars américains investis dans les énergies renouvelables à travers le monde.  Autre information cruciale, l’Afrique reste très dépendante de ses combustibles fossiles. En 2021, ils ont représenté 75 % de l’électricité produite dans la région, tandis que l’éolien et le solaire mis ensemble n’ont répondu qu’à hauteur de 5 % à la demande africaine. Terminant avec cette autre révélation, le continent africain ne dispose que du tiers de la capacité solaire installée à travers la planète alors qu’il a le potentiel solaire le plus élevé à l’échelle mondiale.    

Laurent Essolomwa

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