Enseignement général : environ 1000 jeunes volontaires pour résorber le déficit des enseignants dans les salles

Lundi 18 Janvier 2016 - 18:45

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Le ministre de l’Enseignement primaire et secondaire, de l’alphabétisation, de la jeunesse et de l’éducation civique, Anatole Collinet Makosso, a annoncé le 18 janvier, lors de la cérémonie d’échanges de vœux, le déploiement dès ce mois, d’environ 1000 jeunes diplômés pour combler le déficit d’enseignants dans le pays.

Cette initiative, qui vise aussi à soutenir et promouvoir l’entrepreneuriat juvénile, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la phase expérimentale d’un partenariat signé récemment avec les agences du système des Nations unies, et France volontaires. « Ce qui nous permet de déployer, dès ce mois de janvier, environ 1000 jeunes qui vont aider le ministère à résorber tant soit peu, le déficit criant d’enseignants », a annoncé Anatole Collinet Makosso.

En effet, cette mesure qui pourrait résorber tant soit peu le déficit en personnel enseignant ne fait pas l’unanimité dans la corporation. Le Panel des syndicalistes des deux ministères des Enseignements, qui a organisé une conférence de presse le 15 janvier dernier, a dénoncé cette pratique qui n’honore pas la profession. Car exposant sur le sous-thème : « La profanation du contrat civique », Jesone Donald Okana a dénoncé la « récupération tous azimuts du projet du contrat civique par des prédateurs qui ne viennent que pour toucher les 120 000 FCFA prévus sans objectif pédagogique ».

« Nous demandons au ministère de l’Enseignement primaire et secondaire de mûrir le projet en collaboration avec tous les acteurs, voire associer les conseils départementaux. Ceci pour bien cerner le besoin en personnel et les disciplines enseignées en prenant comme priorité les finalistes, les prestataires et bénévoles avant tout appel d’offre de l’extérieur », fustigeait-il.

Uniformiser la tenue scolaire dès la rentrée scolaire prochaine

Le ministre de l’Enseignement primaire et secondaire, de l’alphabétisation, de la jeunesse et de l’éducation civique a également réitéré la décision portant sur l’uniformisation de la tenue scolaire dès la rentrée scolaire prochaine. Le but étant de permettre aux jeunes de se côtoyer sans complexe et de vivre dignement leur statut d’élèves de la République. « Nos partenaires des écoles dites privées et confessionnelles comprennent, nous en sommes sûrs, l’intérêt d’une telle démarche qui prêche la mixité sociale entre enfants de toutes les couches, et de toutes les aptitudes physiques, morales et intellectuelles », a-t-il envisagé.

Pour Anatole Collinet Makosso, il ne faudrait pas opposer l’école publique à l’école privée, ni l’école républicaine à l’école confessionnelle. L’école de la République est, a-t-il insisté, un endroit de tous les enfants qui ne postulent que leur intégration à la vie sociale et professionnelle.

Lutter contre la fraude scolaire

Il a également interpellé le personnel enseignant, surtout les membres des équipes de maîtrise sur la lutte contre la fraude scolaire, le marchandage des notes, le favoritisme et le clientélisme. Il a ouvertement dénoncé les chefs d’établissements qui monnayent notamment les inscriptions et les passages en classes supérieures. Ces derniers seront, a-t-il promis, tout simplement dénoncés et sanctionnés. « Arrêtons donc avec la vente à l’encan car, notre système éducatif doit être analysé comme un facteur de paix, de renforcement du lien social, de développement et de stabilité pour notre pays », a conseillé le ministre, insistant sur la nécessité  d’organiser une réflexion sur la meilleure manière de transmettre les savoirs à commencer par les connaissances de base.

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Poignée de mains entre le ministre Anatole Collinet Makosso et les élèves ; le Panel des syndicalistes ; crédit photo Adiac

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