Enseignement général : le gouvernement annonce la prise en charge des prestataires dans le Pool

Après l’axe Kinkala-Louingui-Boko, la délégation du ministère en charge de l’enseignement général, accompagnée des autorités départementales a été le 12 mai l’hôte des populations de Mayama et de Mindouli. En effet, Anatole Collinet Makosso a visité le CEG Mbiemo et l’école primaire Nkorogô de Mayama ainsi que l’école privée de Frédéric Bitsamou « Pasteur Ntumi », située à environ 3 km du chef-lieu. Il est à noter que beaucoup d’élèves manquent encore à l’appel car la moitié des candidats au BEPC par exemple sont absents. A l’école primaire, sur les 500 enfants attendus, à peine une centaine ont renoué avec le chemin de l’école.

Selon l’inspecteur, chef de la circonscription scolaire de Mayama, Jacques Bikoumou, les cours ont repris depuis une semaine dans quelques écoles des villages épargnés par les évènements du 4 avril. L’absence des élèves est, quant à elle, imputée aux parents qui hésitent encore à revenir dans la localité, en dépit des appels des autorités. Le grand problème qui paralyse également l’activité scolaire est le déficit en personnel enseignant. Les seize écoles de la sous-préfecture sont tenues, a-t-il déclaré, par dix-sept enseignants titulaires, suppléés par les prestataires et volontaires qui sont pris en charge par les parents d’élèves.

En attendant une solution adéquate consistant à résorber le déficit en personnel enseignant, le ministre qui a mis en place depuis quelques mois le dispositif du corps de volontaires, avec le ministère de la Jeunesse et de l’éducation civique, a annoncé la prise en charge des prestataires et volontaires évoluant dans les écoles primaires. Ceci, dit-il, jusqu’à la fin de l’année scolaire avant l’extension du dispositif du corps de volontaires dans les écoles primaires et au collège. « Vu l’urgence, le ministère s’est engagé à suppléer les parents dans la prise en charge des prestataires et volontaires qui enseignent dans les écoles primaires pour les encourager à revenir achever l’année », a rassuré Anatole Collinet Makosso.

S’agissant des élèves, notamment des candidats aux différents examens d’Etat, le ministre a indiqué que ceux se trouvant dans les chefs-lieux de district seront internés à Mayama et Mindouli jusqu’à la fin de l’année. « Vous nous avez vu partir pour l’école privée que gère le Pasteur Ntumi, il s’agit des élèves qui y fréquentent. Ils doivent préparer le CEPE et le BEPC ; nous avons demandé à ce qu’ils soient mis à notre disposition pour que nous les installions à l’internat à Mayama. Les autres seront internés à Kinkala et pris en charge par l’Etat pour leur permettre d’affronter les examens », a expliqué le ministre, précisant que deux mois de scolarité perdus, c’est toute une perte pour un enfant.

A Mindouli, les cours sont effectifs

Epargné par les évènements du 4 avril, Mindouli vit à son rythme habituel. Du lycée à l’école primaire André Grénard Matsoua, en passant par le CEG Massounga ma Moukamba, l’ambiance était bonne dans les salles de classe. Certes, l’école qui avait connu un arrêt de deux semaines à cause de la psychose a repris son cours normal depuis quelques semaines. « Nous avons perdu pratiquement deux semaines, il fallait organiser des séances de rattrapage, en modifiant le calendrier. Les programmes avancent ; hier nous avons eu un entretien avec les élèves qui ont donné leur point de vue sur l’avancement des programmes. Pour les examens, notamment le Bac, il n’y a pas de problème », a rassuré le directeur des études du lycée de Mindouli.