Enseignement : l’organisation des examens d’Etat premier défi de Jean Luc Mouthou

Mardi 18 Mai 2021 - 15:15

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Nommé le 15 mai, le nouveau ministre de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation devra commencer par réussir l’organisation des examens d’Etat qui quasiment débuteront dans un mois, avant de poursuivre avec d’autres défis, minant le secteur de l’éducation.   

« Nous sommes à l’orée des examens d’Etat et dans la foulée il faudra préparer la prochaine rentrée scolaire. La responsabilité est lourde, car l’école est au cœur de toutes les préoccupations », a déclaré le ministre l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, Jean Luc Mouthou, conscient des défis qui l’attendent à l’immédiat.

S'agissant des examens d’Etat, en effet, l’oral du Certificat d’études primaires élémentaires et du concours d’entrée en 6e aura lieu du 29 au 30 juin et le 1er juillet l’écrit. Les épreuves écrites du baccalauréat auront lieu du 13 au 16 juillet. Le Brevet d’études du premier cycle (BEPC) est prévu du 27 au 30 juillet, tandis que le concours national d’entrée en classe de sixième aux lycées d’excellence de Mbounda et d’Oyo se fera le 20 août. Autant dire que le temps presse.

Autres défis

En dehors de l’urgence des examens d’Etat, pointe un grand travail à réaliser, à moyen et long terme. Le dossier des enseignants volontaires diplômés des écoles de formation est épineux. Pour réduire le déficit en personnel enseignant sur toute l’étendue du territoire national, en effet, l’exécutif avait engagé 4660 enseignants volontaires suivant un protocole d’accord signé le 27 septembre 2018 avec la coordination desdits diplômés. Ces derniers sont recrutés à la fonction publique par vagues et selon le quota affecté au département ministériel, car tous ne peuvent pas être intégrés au même moment.

Ceux qui attendent l’intégration tout en exerçant entament des grèves toutes les fois que le cahier des charges n’est pas respecté. Ils en ont le droit. Seulement, les grèves impactent négativement le calendrier scolaire, la finalisation des programmes…

Par ailleurs, la qualité de l’éducation, l’éducation des groupes minoritaires ainsi que les déperditions figurent parmi les défis qui, ici, ne sont pas exhaustifs. Une étude du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) indique que seuls 18% des élèves qui achèvent le cycle primaire ont une maîtrise suffisante en lecture et en calcul, une forte déperdition des filles au secondaire, dont les principales causes sont les violences en milieu scolaire : violences physiques 37%, violences sexuelles 33%...

Pour résorber les failles du secteur de l’éducation en la modernisant, le Congo s’était déjà doté d’un Plan sectoriel de l’éducation 2015-2025, les pouvoirs publics étant conscients que le système éducatif a un rôle clé dans le développement social et économique. Sans les moyens conséquents, il est difficile de l’exécuter dans les délais.

Un cadre de la maison

L’actuel ministre de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation peut s’appuyer sur sa connaissance du département. A ce poste, il a succédé à l’actuel Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, dont il a été conseiller avant d’assumer les fonctions de directeur général de l’enseignement secondaire. Jean Luc Mouthou, qui reconnait avoir hérité d’un secteur très sensible, compte entre autres sur le soutien de l’ensemble des cadres du ministère et des partenaires pour être à la hauteur des attentes dans la modernisation du système éducatif.

 

 

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Le ministre Jean Luc Moutou attendu sur plusieurs fronts

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