Enseignement supérieur : le Casp fixe le volume horaireSamedi 3 Août 2019 - 13:08 Après l’élaboration des nouveaux programmes, le volume horaire annuel au Centre d’application de la statistique et de la planification (Casp) a été fixé à 900 heures selon les normes de l’Unesco, contre environ 800 heures.
Objectif : rehausser le niveau de formation du capital humain en vue d’améliorer le système de statistique national. Autre sang neuf : élaborer les statistiques touristiques pour alimenter le plan national de développement dans le cadre de son suivi-évaluation. « Les besoins du marché du travail ayant suffisamment évolués, il était nécessaire d’élaborer de nouveaux programmes. L’objectif poursuivi c’est, d’après les orientations de la tutelle, d’améliorer le système de statistique national. Il faut ouvrir les cycles supérieurs », a souligné Gaspard Symphorien Mbou Likibi, directeur général du Centre d’application de la statistique et de la planification. Pour répondre au besoin du marché, le Casp table sur une formation durable et inclusive. C’est dans cette optique que ce centre de formation à travers ces nouveaux programmes ouvre progressivement la voie aux cycles supérieurs, notamment ingénierie, licence professionnelle et master. « Les écoles sous-régionales ne reconnaissent pas à la date d’aujourd’hui les diplômes du Casp. Faute de partenariat. Mais avant, il faut ajuster les programmes », a affirmé le directeur général du Casp. Or, « nous sommes en deçà des exigences de l’Unesco, qui fixe à 900 heures le volume annuel. Avec ces nouveaux programmes, les étudiants désireux de poursuivre leur cursus ne rencontreront pas de difficultés. Un processus institutionnel a été enclenché pour ouvrir les cycles d’ingénierie, de licence professionnelle et de master dans le système Cames. Ces programmes seront donc le soubassement pour avoir un meilleur profil », a-t-il ajouté, avant la clôture de cet atelier. Répartis en commission, ces experts ont eu non seulement pour mission d’harmoniser le programme au titre standard mais aussi d’affecter le volume horaire. Au centre des enjeux figurent les commissions statistiques-mathématiques-démographie ; informatique ; économie-comptabilité ; évaluation des projets-planification ; langues-géographie, économie-activités physiques et sportives. « Les programmes actuels ne sont pas adaptés aux problématiques actuelles et aux exigences des entreprises. L’idée est de se mettre à jour parce que les programmes sont devenus obsolètes. A l’ère du digital et du big data, on a besoin d’un statisticien qui sait faire également de l’informatique. Les outils utilisés il y a vingt ans n’étaient pas conçus pour gérer des quantités énormes de données. Les statisticiens doivent donc se lancer dans les langages de programmation spécialisés dans la gestion des données massives », a recommandé Fred Williamson Commando Missilou, data scientist à MTN Congo. Pour Gabin Ibemba, formateur en statistique au Casp, des faiblesses ont été constatées dans les programmes. Ces cours, dit-il, ne sont plus adaptés aux besoins actuels du marché. Ces assises ont donc permis, selon lui, d’arrimer les enseignements non seulement aux exigences du pays, mais aussi des écoles sous-régionales à l’instar de celles du Sénégal, du Cameroun et de la Côte d’Ivoire. Pour rappel, les derniers programmes du Casp datent de 1990. Grâce à cette réforme curriculaire, une nouvelle vitrine s’ouvre pour un établissement qui veut redorer son blason. Josiane Mambou Loukoula Légendes et crédits photo :Photo: Des experts au cours de l'atelier Notification:Non |