Entretien routier : la décentralisation, une des priorités du gouvernement

Lundi 9 Mars 2020 - 17:20

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Pour améliorer la gouvernance de l’entretien routier, le ministre de l’Equipement et de l’Entretien routier, Emile Ouosso, a préconisé le transfert de compétences aux collectivités locales.

« Des décisions concrètes ont été prises pour le transfert de compétences aux collectivités locales. Grâce à la collaboration avec les ministres de l’Intérieur, de la Décentralisation, et des Finances, nous avons inscrit et fait adopter au budget de l’Etat de cette année des lignes budgétaires au profit des Conseils départementaux, à raison de 500 millions FCFA par Conseil, et des Conseils communaux et municipaux, à raison de 250 millions FCFA par Conseil », a fait savoir Emile Ouosso, le 6 mars à Souanké (Sangha), au cours de la cérémonie d’inauguration du deuxième module de la route Ketta-Ntam.

Les infrastructures routières sont essentielles à la performance de toutes les économies nationales en apportant de nombreux avantages socio-économiques. Leur entretien est donc indispensable pour préserver et exploiter ces bénéfices.

« Nous sommes en train d’innover dans le cantonnage villageois en zones de forêts denses, en ajoutant aux travaux à haute intensité de main-d’œuvre les moyens mécaniques, pour contenir la rapidité de la nature à reconquérir l’espace que nous lui arrachons pour asseoir nos routes », a indiqué le ministre en charge de l’Entretien routier après avoir effectué une mission de contrôle des travaux de cantonnage villageois sur la route Ketta-Ntam (RN14).

Débutés en novembre dernier sur la RN2, les travaux d’entretien se poursuivent sur la RN14. Sur cet axe routier, les travaux ont été confiés à la société Nocotec. Depuis début mars, un linéaire de 14 km a déjà été réalisé. « Ces travaux n’ont pas encore été réceptionnés puisque la largeur contractuelle n’est pas encore atteinte mais les travaux sont en cours de réalisation. Si tout va bien, d’ici mai, on va boucler le cantonnage entre Ketta et Sembé », a affirmé le directeur technique du Fonds routier, Marius Boris Miere Onka.

L’idéal est de pérenniser cette action, a-t-il souligné. « Ce n’est pas une tâche d’investissement, mais de fonctionnement. Donc cela doit se faire continuellement. Mais nous sommes en train de nous battre pour que le Fonds routier se ressource convenablement afin que le cantonnage se fasse au moins deux fois par an sur l’ensemble du réseau routier bitumé », a souhaité le directeur technique du Fonds routier.

Notons que le cantonnage permet d’assurer la visibilité de la route aux usagers et facilite l’inspection des ouvrages en béton.

Avec un réseau routier qui ne cesse de s’accroître, l’entretien routier devra s’inscrire au nombre des priorités au risque de perdre ces actifs routiers. La décentralisation, l’une des priorités du gouvernement, vient donc à point nommé pour faciliter le suivi et l’évaluation des travaux en cours dans chaque localité.

Ainsi, l'importance de l'entretien doit être reconnue à sa juste valeur par les décideurs, et il doit être correctement financé et géré pour être pleinement rentable. Un niveau d'investissement inapproprié ou une mauvaise gestion du réseau routier auront des conséquences graves sur l'économie et la prospérité du pays.

Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Photo: une vue de la RN14

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