Environnement : les autorités municipales préoccupées par la menace des érosions

Mardi 18 Août 2020 - 17:00

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Le président du conseil départemental et municipal, maire de la ville, Dieudonné Bantsimba, a annoncé récemment le lancement d’une opération visant à endiguer les pointes d’érosions à Brazzaville.

Plusieurs quartiers de la capitale sont menacés par le phénomène de dégradation des sols. Il suffit de sillonner certains arrondissements de Brazzaville tels Djiri, Mfilou et Talangaï pour s’en convaincre. L’expansion urbanistique non concertée des villes entraîne des problèmes d’érosion, dus entre autres, à l’élimination du couvert végétal qui fixe les sols. Ces érosions sont aussi liées au lotissement anarchique, au déboisement, à l'insuffisance des systèmes de drainage des eaux pluviales et à la caducité du plan de développement urbain. Une situation qui pourrait s'aggraver à la prochaine saison de pluies d’autant plus que les dernières averses ont laissé un goût amer auprès de nombreuses familles.

Conscient des conséquences des érosions, le maire de Brazzaville, Dieudonné Bantsimba, a annoncé quelques actions pouvant soulager tant soit peu les souffrances de la population. Pour ce faire, les services municipaux devraient bénéficier de l’expertise des Forces armées congolaises et du ministère de l’Economie forestière.

« Nous allons lancer une action avec le concours de l’armée et du ministère de l’Economie forestière pour essayer de trouver des solutions à ces pointes d’érosions. Nous ne pouvons pas tout faire. À Brazzaville, les bras d’érosions sont nombreux à cause de notre propre façon d’occuper les terrains », a déclaré le maire de Brazzaville devant l’administrateur-maire de Djiri, Ida Victorine Ngampolo.

Il a, par ailleurs, dénoncé le comportement de certains citoyens ayant transformé en lieux d'habitation des zones de montagnes et de forêt qui, jadis, permettaient de protéger l’environnement. Des mauvaises pratiques observées partout dans la ville et qui sont souvent à l’origine des maux tant décriés.

Notons que le gouvernement avait lancé en juillet 2011, un projet de lutte contre les érosions, glissements de terrain et autres phénomènes naturels dus à l'occupation anarchique des terres. Intitulé « aménagement des bassins versants et stratégies de lutte contre l'érosion hydrique à Brazzaville », ce projet visait un aménagement intégré durable des terres urbaines et périurbaines de la ville. Mais, les résultats sont toujours attendus d’autant plus que le phénomène gagne du terrain dans les quartiers Ngamakosso, Massengo, Kombo-Matari, Maman-Mboualé, Jacques-Opangault, Emeraude, Kahounga, Mfilou ou Moukondo, Mouhoumi, Sadelmi, Mayanga et bien d’autres où les habitants vivent la peur au ventre pendant la saison des pluies.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Une pointe d'érosion au quartier Domaine/Adiac

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