Est de la RDC : l’ONU déplore la persistance des violencesSamedi 23 Août 2025 - 14:28 La sous-secrétaire générale de l’ONU pour l’Afrique, Martha Ama Akyaa Pobee, a exprimé, le 23 août, devant le Conseil de sécurité sa vive inquiétude face à la persistance des hostilités dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), en dépit des progrès réalisés sur le plan diplomatique ces derniers mois. « Malheureusement, la situation sécuritaire sur le terrain ne reflète pas les avancées diplomatiques réalisées. Les parties concernées n'ont pas encore respecté les obligations qui leur incombent au titre de la résolution 2773 du Conseil de sécurité. » En juillet, sous l’égide des États-Unis, les ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda ont signé un accord de paix à Washington. Toutefois, le groupe rebelle du M23, absent des négociations, a rapidement rejeté les termes de cet accord, affirmant « ne pas y être engagé ». Une position confirmée par le représentant permanent de la RDC auprès des Nations unies, Zénon Mukongo Ngay, qui a dénoncé l’attitude du Rwanda et de ses alliés sur le terrain : « En dépit de toutes ces initiatives de paix, les récents développements nous amènent à douter de la sincérité de l'engagement du Rwanda et de ses supplétifs de l’AFC/M23, qui continuent de bafouer les obligations issues de l’Accord de paix de Washington et de la Déclaration de principes de Doha », a affirmé Zénon Mukongo Ngay, représentant permanent de la RDC à l’ONU. Du côté rwandais, on retourne les accusations en critiquant la politique intérieure congolaise. Kigali justifie son implication en se présentant comme défenseur d’une partie marginalisée de la population congolaise, une position vivement contestée au regard du droit international. « L'intégrité territoriale de la RDC est incontestable, tout comme celle de ses voisins, y compris le Rwanda. Le respect de la souveraineté et des responsabilités des États membres de l’ONU inclut un traitement équitable de tous les citoyens. La souveraineté implique des devoirs. La RDC doit cesser de marginaliser une partie de sa population ou de la traiter comme inférieure », a indiqué, de son côté, Martin Ngoga, représentant permanent du Rwanda à l’ONU. Parallèlement, une médiation conduite par le Qatar devait permettre la conclusion d’un accord direct entre Kinshasa et le M23, avec pour objectif un cessez-le-feu permanent. Mais l’échéance fixée pour la signature a été dépassée sans résultat tangible, et aucun signe public de négociations sérieuses entre les deux parties n’a émergé. Yvette Reine Boro Nzaba Notification:Non |