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Et le pape François...

Samedi 18 Juin 2022 - 17:44

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La décision prise par le souverain pontife de retarder sa visite en République démocratique du Congo et au Soudan était tout à la fois prévisible et inévitable. Prévisible car sa santé ne lui permet plus de se déplacer à travers le monde, inévitable car tout indique aujourd’hui qu’il va devoir se retirer de la gouvernance vaticane comme dût le faire son prédécesseur, Benoît XVI.

Certes, rien ne confirme ni n’infirme aujourd’hui ce retrait, mais les informations qui remontent vers nous par différents canaux, généralement bien informés et donc crédibles, donnent à penser que les mois à venir seront marqués, à Rome comme dans le vaste univers catholique, soit par le décès du premier pape issu du Tiers monde – l’Amérique latine précisément –, soit par l’installation volontaire de son successeur. Un événement plus que probable qui marquera profondément l’Eglise et auquel se préparent sans le dire ses plus hautes instances, à commencer par la Curie romaine, autrement dit le gouvernement du Vatican.

L’avantage du métier qui est le nôtre étant de pouvoir dire ou écrire ce que les principaux acteurs de la scène chrétienne ne peuvent évidemment pas formuler, il nous appartient d’énoncer sans l’ombre d’un doute l’idée que la succession du pape François marquera un tournant important, pour ne pas dire décisif, dans la longue, très longue et très riche histoire de l’Eglise. Ceci pour les deux raisons que voici exprimées de façon quelque peu brutale :

° D’abord parce que cette même Eglise doit aujourd’hui résoudre les problèmes très complexes générés à l’échelle planétaire par les avancées technologiques, problèmes parmi lesquels figure en bonne place l’abolition du temps et de l’espace issue de la mondialisation et de la généralisation des nouvelles technologies dont l’intelligence dite artificielle devient l’un des principaux moteurs.

° Ensuite parce que le cœur de l’Eglise catholique se déplace lentement mais sûrement vers le grand sud, l’Afrique tout particulièrement où vivent désormais les plus grandes communautés catholiques du globe. Un mouvement historique que traduit clairement l’importance croissante du clergé africain dans la gouvernance des diocèses européens, français en particulier.

De là à conclure que le successeur du pape François sera très probablement un prélat africain, il n’y a qu’un pas que nous franchissons ici même sans l’ombre d’un doute. Quitte à être démenti par les événements à venir !

Jean -Paul Pigasse

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Édition Quotidienne (DB)

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