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Et les banques face aux projets agricoles……

Lundi 28 Juin 2021 - 19:27

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Cette piste tant souhaitée doit devenir une réalité tangible car elle permettra de lutter efficacement contre la sous-alimentation agricole qui ne cesse de favoriser la cherté du panier de la ménagère sur nos marchés. Le faire, que l’on veuille ou non boostera l’abondance des produits agricoles sur les marchés locaux pourquoi pas même l’exportation desdits produits.

Ainsi donc, ici et là, on verra bien les autorités en charge des questions agricoles créer des stratégies et imaginer des stratagèmes afin qu’il soit fait ainsi sur le terrain. Les Congolais, admet une certaine opinion, ont besoin soit de voir leurs marchés être « garnis » en produits agricoles et/ou halieutiques, ce qui réduirait le coût très élevé des denrées alimentaires. Alors pourquoi, diable, disons-le sans langue de bois, les banques s’impliqueraient de moins en moins dans les financements des projets agricoles d’envergure au Congo ?

Les supputations journalistiques suscitées par de nombreux constats empiriques nous poussent sans le moindre risque de nous tromper que dans un intervalle de temps très réduit, deux ou trois ans au maximum, le Congolais lambda serait à mesure d’acheter à bas prix des produits agricoles sur les marchés locaux. Dans un premier temps, il serait impératif que soient identifiées des terres et leurs particularités agricoles afin que telle ou telle terre soit susceptible d’accueillir telle ou telle espèce agricole. En d’autres termes, le palmier à huile, le manioc, le safoutier, l’avocatier, les ignames, les ananas, les choux, la bananeraie, les manguiers, l’oseille, les amarantes et bien d’autres ne sont toujours pas cultivables de façon homogène sur n’importe quelle terre.

Et dans un deuxième temps, il est impératif que partout l’agriculture artisanale de faible intensité cède rapidement la place aux nouvelles technologies, d’où concomitamment interviendra la question de la formation des acteurs agricoles autrement dit des « concepteurs agricoles » communément appelés des agronomes. Ceci va de pair avec la prise en compte de la main-d’œuvre paysanne, car quand on parle de la mécanisation du métier agricole, les paysans se voient comme abandonnés. Il est question ici de les organiser en coopératives pour une main-d’œuvre abondante, car tout le monde n’est pas appelé à la conception.

Une fois ces préalables satisfaits, arrive enfin le moment crucial et déterminant, c’est-à-dire celui de l’intervention des banques. Que ce soient des banques nationales à autres vocations, que ce soient des banques sous-régionales, la recherche de la conclusion des contrats avec celles-ci est l’ultime moyen pour relever ce défi tant attendu par des Congolais qui ont maintenant soif de vivre réellement la « pleine alimentation agricole ». Il va sans dire que des banques qui manifesteront un faible intérêt à adhérer à cette initiative trouveront toujours d’autres arrangements avec l’Etat pour appuyer cette initiative car une banque ne vit qu’à travers des structures organisées dont elles ont des relations d’exosmose « gagnant-gagnant ».

Ceci étant, cette question qui devient sur toutes les lèvres se marie bien avec l’option naissante au niveau africain de la zone de libre-échange commerciale ou la Zleca, car le Congo tirera profit de cela en vendant son excédent agricole aux autres pays. C’est de la réalité, allons-y !

 

 

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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